Ici, il est...

vendredi 28 janvier 2011

Montevideo (ou comment être sur d'avoir une bonne étoile)

C'est un peu avec ma façon Candide, mon sourire scotché que je pars en direction de Montevideo avec Laura et Melanie, les 2 françaises. Après une grosse sieste dans le bus, on rejoint le centre ville en transport en commun pour chercher une auberge oú dormir cette nuit. Nous remontons la grande avenue de la ville et je sens une certaine tension sur ce grand boulevard. Un peu plus loin, des gens installent des chaises tout le long de la route... Etrange ?! Pourtant le Tour de France, c'est en Juillet et c'est en France. On dort au Che Lagarto, une bonne auberge et en discutant avec la demoiselle de l'accueil, elle m'apprend que ce soir, y'a le "Carnaval le plus long du Monde", il dure plus de 2 mois avec des défilés 2 ou 3x par semaine et á la tombée de la nuit, c'est l'inauguration de l'édition 2011. SVP, c'est pas simplement magique ?
Pourtant, on est arrivé ici sans rien savoir (comme pour la Vallée de la Lune, le soir de pleine Lune)... Ma théorie du "quand on prévoit rien, tout est possible" ne fait que se développer durant ce voyage. C'est simplement intense.
C'est donc sur des sons de batucadas avec des percussions, en regardant des danseuses en string et paillettes, en prenant des kilos de confettis dans les cheveux et en admirant les magnifiques costumes que j'ai passé cette agréable soirée, bien qu'en milieu de soirée, Laura s'est faite voler son sac, du coup on l'a perdue quelques dizaines de minutes.
Montevideo me plait. Certes une grande ville mais les gens sont tout peace, tout calme, cool ! La température est bonne avec un petit vent marin qui rafraichit. Les vieilles voitures se baladent dans les rues et laissent un charme à cette ville qui vit de façon très étrange, j'arrive pas à expliquer mais ici, ça me plait...
Les filles sont vraiment belles là, elles n'ont rien à voir avec les autres sud americaines: Elles font très européennes avec le culte de l'esthetisme corporel importé du Brésil.
Les plages ne sont plus très loins, je vais pas tarder à aller me dorer la pillule un peu....
Et si je m'ennuie, je peux toujours partir en Croisière sur le Queen Mary 2, qui est au port, ces jours ci.







mercredi 26 janvier 2011

Colonia de Sacramento (ou comment revivre...)

Cette escapade de quelques jours à Buenos Aires n'est vraiment pas l'endroit que j'ai préféré sur ce début de voyage. Voilà 2 mois que je vagabonde à travers le sud de l'Amerique du Sud. Je viens de débarquer en Uruguay, le 3ème pays de ce périple. La ville de BA est beaucoup trop grande pour moi, pourtant j'ai bien aimé certains quartiers. De la Boca avec sa ferveur pour le foot et le tango ; San Telmo le RDV des antiquaires, artistes et chineurs du Dimanche ou Recolleta avec ses riches demeures et ses nombreux lieux culturels dont le musée MALBA où l'exposition de Marta Minujin m'a énormément plu, grace á son art contemporain, ses nombreuses performances et sa folle cabane en matelas.
Pour sortir de la mégalopole, j'ai pris un train, 2h aller retour pour seulement 0.40€ afin d'aller se perdre avec Willy un francais et Eve une anglaise... C'est le delta d'un fleuve dont l eau coule marron foncé, chargée en minéraux. Les bus sont remplacés par des barques en bois, les stations services sont sur pilotis, les supérettes et éboueurs sont ambulants á bord de leur bateau : Bienvenue à Tigre. Un mélange de Miami et de Venise au milieu d'un décor thailandais ! Dépaysant.
Fin de l'aventure à Buenos Aires après avoir pris pendant 3h le bateau pour Colonia Del Sacramento en Uruguay en plein delta du Rio, à fleur d'eau avec l'Atlantique aussi marron que la Garonne quand elle charie les eaux boueuses suite à de fortes précipitations dans les Pyrénées...
Depuis quelques jours, je me promets que mes prochains voyages seront en France, car ici, certes c'est magnifique mais je m'aperçois que je connais bien trop peu notre belle France qui fait rêver tous les sud-americains sauf les habitants de BA, qui décrètent qu'ici c'est plus joli joli que Paris (qu'ils ont essayé de copier), que leur vin est meilleur que le Bordeaux et leur viande plus succulente qu'en France (mais ça, je confirme). Mais je me rassure en me rappelant cette blague chilienne : "Le meilleur moyen pour un argentin de se suicider est de sauter du haut de son orgueil"...
A Colonia, je revis... loin du trafic de la mégalopole que je vois de l'autre côté de l'estuaire, sous son nuage de pollution. Cette ancienne ville coloniale a été préservé grace á son classement au patrimoine UNESCO. Les rues sont pavées, on trouve de vieux wagons de train, des tacots, tout un tas de voitures d'époques anciennes. C'est vraiment calme, reposant !! Mais en un jour, on a fait le tour. Demain, direction une autre capitale : Montevideo, qui a la réputation d'etre calme avant de retrouver les plages de sable fin et les vagues de l'atlantique uruguayen...
Je mettrais des photos quand je trouverais un ordinateur qui fonctionne... Ici, la ville est vieille mais la vie aussi ; les seuls ports qu'ils connaissent ne sont pas USB mais les ports de pêche.

Le meilleur beef du Monde est argentin...

Sur le delta à Tigre

Tigre

Ciao BA...

Colonia Del Sacramento

Colonia Del Sacramento

Colonia Del Sacramento - UNESCO

lundi 24 janvier 2011

JeanLuc à Buenos Aires (ou l Homme Chocolat)

En version accélerée, ça aurait donné quelque chose comme je quitte Cordoba, j arrive a Buenos Aires, je suis victime de pick-pockets, je me sens pas au mieux dans cette ville, je pars bientot.

En entrant plus en détails, ma premiere mauvaise rencontre du séjour a eu lieu à Buenos Aires. J etais averti et comme on dit, un homme averti en vaut deux. C est a 7h30 du matin que j arrive a Retiro (la gare routiere de Buenos Aires) depuis laquelle je rejoins le Subter (metro) pour aller a mon auberge. Bien que la chaleur soit deja ecrasante a cette heure ci, c est l atmosphere qui est plus que pesante. Je marche. Je regarde a droite a la sortie de la gare, un vrai bidon ville, je viens de voir de près les premières vraies favelas sud americaines... J ai ma maison sur mon dos, mes traits du visage ne laissent pas penser que je suis du secteur. En gros, pour eux, je suis le bon gros touriste qui sent le fric a des km. Une femme me demande l heure. Je fais 20m et ressens comme de l eau sur mon mollet. Sans trop me soucier je continue et une femme me fait comprendre que j ai des *excréments* sur mon sac. COMME PAR HASARD, elle a du sopalin sur elle pour m aider, quelle coincidence. Elle passe rapidement son bout de papier sur mon sac, le sent et fait une grimace. A ce moment, je partage du fond de mon estomac vide, une sorte de tristesse quant au sort de mon sac. Elle me fait signe que j en ai sur les mollets... Là, en bon toulousain, un grand *PUTAIN CON* traverse mon esprit.
Elle me propose de nettoyer mon sac, qu il faut que je le pose par terre. Mais la, malgré une mauvaise nuit dans le bus, la forte envie de manger et de prendre une douche, ma lucidité est présente. Je lui dis que c est pas grave, j irais nettoyer ca dans mon auberge de jeunesse et que je la remercie tout en lui derobant le peu de sopalin qu elle a.
J arrive au métro... Mon sac a dos a toujours ses deux gros cadenas, j ai encore mon passeport, ma carte bleue, mon appareil photo et mon carnet de voyage. Je me sens sauvé. Je finis de nettoyer mes mollets et mon sac. Une forte odeur de nourriture vient se plonger dans mes narines. Mon sopalin, tout sale sent la bouffe... En fait, j avais du chocolat partout... Un peu salissant mais pas si mal au final...
Arrivant a l auberge, je discute avec un francais qui a eu la meme mésaventure dans la rue adjacente a l hostel... Lui, s est fait nettoyer, du coup, il n avait plus de chocolat, plus de portefeuille et plus de passeport...
Je me dis que mon reflexe a été plutot bon...
Le reste de la journée est consacré a visiter Buenos Aires avec un groupe de 5 francais dont une francaise qui habite ici.
On visite les quartiers artistiques, le quartier des affaires avec d enormes buildings, le centro, le quartier de la Boca avec le petit stade de quartier ou la tradition veut que Maradona ait appris a jouer au foot, on prend une biere en terrasse avec des spectacles de rue de tango, les maisons sont de toutes les couleurs mais aucune photo... Passeport, appareil photo, carte bleue, argent, montre....tout est resté dans mon casier de l auberge. La Boca est un quartier ou il y a des vols tout le temps, des agressions au couteau et a l arme a feu !! J aime l aventure mais pas les mesaventures...
Buenos Aires, ca vit enormement mais je n y vivrais pas... Je pars en Uruguay dans 2-3 jours, VITEEEEE !!
fleur métallique - BA

musée MALBA Buenos Aires - expo Marta Minujin

photo de la Boca (source internet)

Quartier des affaires de Buenos Aires

samedi 22 janvier 2011

Alta Gracia (ou comment en apprendre plus sur Che Guevara)

 Votre curiosité vous tuera...
Moi, ce qui m'a tué, ce qui m'a coupé le souffle c'est ma visite à Alta Gracia. Cette petite bourgade est à 1h de route de la deuxième ville du pays, Cordoba, oú je suis depuis 3 jours. C'est une ville remplie de vestiges jésuites bien que les tremblements de terre en ont enfouis plus d'un... A Alta Gracia, il y avait une Estancia (ferme) pour ravitailler la ville de Cordoba. Elle est classée au Patrimoine mondial de l'Unesco et est bien conservée pour un lieu ayant changé de propriétaires une bonne paire de fois.
Perso, ma visite à Alta Gracia était surtout pour visiter la maison d'enfance d'Ernesto "Che" Guevara, oú il a grandi. En effet, Le Che était atteint de complications pulmonaires et la région de Cordoba, sèche et chaude, était le meilleur lieu pour calmer son asthme, malgré ses mille et une activités sportives.
OUI, CHE GUEVARA ETAIT ARGENTIN... pas Cubain !!!
J'admire vraiment ce qu'il a fait - pas tant sur le plan de la Révolution et de la Guerilla - mais surtout sur son côté aventurier. Dans son adolescence, il a pris un vélo à moteur et est parti faire 4000kms dans le nord de l'Argentine oú il a pris conscience de la misère et des écarts de richesse. Son action marxiste et révolutionnaire prend forme.
Ils partiront avec un ami, Alberto Granado a bord de moto, la Vigoureuse, qui tombera en panne à Santiago d'oú ils continuent en camion, a pied, a cheval et iront même par se déplacer avec un radeau. Tout ça les amène A Caracas où son ami reste travailler dans un hopital pour lépreux. Le Che rentre en Argentine, obtient son diplome de medecine et part á nouveau pour son 3ème grand voyage avec Carlos "Calica" Ferrer. C'est au cours de ce voyage qu'il rencontre Fidel Castro en 1955 au Mexique... La suite, vous la connaissez et si non, ça peut être interessant de vous renseigner. J'ai vraiment été frappé par le côté "aventurier" du Che ! Etant déjà bien ancré dans mon périple, cette visite me détermine d'autant plus à poursuivre un maximum de temps afin de rien regretter...
Un bisou de Cordoba où le mercure indique déjà 35ªc à 12h...
PETIT AJOUT : vers 15h, il faisait plus de 50ºc...


ALTO GRACIA

La Vigoureuse

Che Guevara

Vélomoteur

Casa museo "Che" - maison d'enfance a Alta Gracia - Argentine

jeudi 20 janvier 2011

San Agustin Del Vallee Fertil (ou comment passer 2 journées inoubliables)

Vous les attendiez ?? Elles sont lá ! Les photos de la semaine passée sont publiées sur l'article ci-dessous.

San Agustin Del Vallee Fertil... Ohh mon Dieu.
C'est simple, ton bus arrive, il est 1h du mat'. Comme d'habitude, aucune réservation mais par chance, tu te fais arpaguer par une fille qui gère l'auberge de jeunesse et elle te dit qu'elle a des places pour la nuit et qu'en plus, elle t'organise la tournée des 2 parcs nationaux, classés au Patrimoine Mondial de l'UNESCO (ceci dit, a 100km de la maison, a Albi, je peux partager cette richesse du patrimoine). Bref !! Dans cette auberge, un petit groupe se forme avec les nationalités françaises, suisses, canadiennes et tchèques !!
Pour cette journée, je ne parlerais pas de budget, car j'ai pris un coup de massue sur la tête, suivi du coup du lapin derrière la nuque. Mais bon, justifiable par la beauté du paysage et les 600kms parcourues en moins de 24h. A 7h du mat, on part pour le Parque Talampaya où un guide nous fait une visite de 2h. On est dans un canyon de 12kms de long. Toujours ce soleil fracassant, ce ciel bleu et des arbres si verts qu'on n'y croit pas. Les perroquets, condors et guanacos nous observent du haut des falaises de 150m de haut. La couleur ? Je ne sais pas trop, faites un mix de la couleur des briques de nos maisons françaises, du rouge, de l'orange et du cuivre...vous y êtes !! Un peu plus loin, la Sagrada Familia (cathédrale de Barcelona) conçue par la nature est impressionnante. Il est 12h, la meilleure heure de la journée pour observer les couleurs de la roche... C'est incroyable !! A la fin du canyon, des totems, taillés par le vent, la pluie et le temps ressemblent successivement á des Sphinx, tortues, hommes ou autres formes connues...
Mes yeux en ont pris tellement aujourdh'hui (pas que du sable), que même les fourmis qui sont aussi rouges que la terre m'impressionnent.
Retour á l'auberge où je pratique le sport national : LA SIESTE. La chaleur est tellement intense que personne travaille et les petits commerces ouvrent de 17h a 4-5h du mat !!
A 21h30, nous attendons le chauffeur pour aller au parque de la vallee de la Luna, ISCHIGUALASTO. Grande coincidence, a mon plus grand plaisir, la Lune est pleine et il y a une visite nocturne pour la luna lleña.
Chanceux dites vous ? OUI. On est dans le parc oú il y a eu la plus grande concentration de dinosaures il y a 250 millions d'années et ils retrouvent encore des fossiles de temps en temps. On en a vu un (Fossile, pas un dinosaure ; j'ai pourtant cherché). Avec la lumière et le décor lunaire, c'est FOU !! J'ai pris quelques photos (j'ai pas pu en prendre beaucoup, car pour avoir une photo de bonne qualité, mon appareil photo devait rester posé sans bouger pendant 60 secondes). Des formes de sous marin, une vallèe peinte de mille et une couleur ou encore un terrain de pétanque géant sont les principales attractions de la nuit... J'aurais bien aimé le faire de jour, ce parc mais niveau budget, j'allais vraiment mourir...
Retour a 3h du mat', c'était top.
Le matin, a 11h, avec la canadienne, on part sur la route avec nos sacs et les gens du village nous disent qu'on est fou de partir avec ces températures, chargés comme ça. En fait, y'a aucune grande ville aux alentours, y'a pas d'arbres (vous avez déjà vu des arbres sur la Lune ? ), pas d'eau et a cette heure ci, les gens font la sieste aprés le repas... 11kms en 4h, grace a un pickup rose fluo des années 40 (voir pire...) puis aprés 3h d'attente á USNO (village de 400 habitants), un camion poids lourd, sorti de nulle part nous fait faire 60kms. Il nous délaisse a 5kms d'une "grande" route, moins ensablée que la précédente. Il nous faut 1h pour la rejoindre. On s'arrete pour observer tous les perroquets (j'en ai compté 28 qui s'envolaient d'un buisson), des libellules énormes et multicolores...
On attend 2h avant qu'une camionette passe et s'arrete. Je vois écrit "Ambulancia", donc je me dis qu'il nous prendra pas. Il accepte, je mets mon sac a l'arriere et ne voit aucun matériel médical. Je commence a douter de la crédibilité du chauffeur. Sans complexe, je lui demande et il me fait comprendre que lui, c'est un croque mort. Nous faisons 80kms dans un corbillard... Il nous laisse a Patquia. Le bus passe la nuit, on l'attend pendant 6h en discutant, buvant et rigolant avec les locaux qui voient que très peu d'étrangers. La chaleur écrasante et les millions de milliards de mouches disparaissent, laissant place á un léger vent frais. Mon espagnol a pris 10 points en l'espace de quelques heures.
Maintenant, je suis á Cordoba, 1.5 million d'habitants, inutile de vous dire que je vais pas rester tres longtemps. Je vais aller voir la maison d'enfance d'Ernesto Che Guevara puis direction Buenos Aires.
Vous le comprenez bien... Je me régale !! Ca se voit avec la longueur des articles, de plus en plus longs. Merci de votre patience =)

Parque Talampaya

Talampaya et son canyon

Totem de Talampaya

Vallee de la luna, Ischigualasto

Ischigualasto, soir de pleine lune

autostop vers l'inconnu

au milieu de rien

lundi 17 janvier 2011

Une vie mouvementée (ou comment ne plus rien comprendre a ce qui se passe)

Le chemin de Santiago á Mendoza : la route que je préfere au Monde !! Je voulais vous faire partager cet instant la semaine derniere mais lors de ma connexion, j'ai appris une mauvaise nouvelle qui a nécessité un AR en France en express soit l'équivalent de 60h passées dans les avions, aéroports ou transports en commun en 5 jours. Le déces de mon grand-pere est venu me rappeler que je n'étais pas forcément dans un rêve... Le fait de rentrer pour l'enterrement m'a fait un bien immense, rester seul á dépriñer ici aurait été un bien mauvais choix par rapport au fait de se retrouver en famille pour faire un dernier au revoir á celui qui est le patriarche de la famille.

Voici le texte ëcrit le 7 janvier sur la route :
"Les Andes, j'y arrive profondément... J'ai quitté le smog de Santiago pour arriver lá oú l'air a l'air pur. Je suis dans les pré-Andes. Il y a des sommets tout autour du minibus que je prends pour Mendoza. C'est rocailleux, sablonneux. La vegetation est seche et je vois les premiers gros cactus de 2-3 metres. Au loin, je peux apercevoir les sommets enneigés de poudreuse éternelle. Pour l'instant ce qui m'émerveille le plus, ce sont les cactus qui se font de plus en plus gros gros et de plus en plus nombreux au fur et á mesure que l'altimetre grimpe. Ce qui grimpe aussi, c'est le risque d'accident... MAMAAAAMIIIIIIIAAAAAAAA... La chauffeur roule á tambours battants, y'a des virages, des lacets, des nids de poules. C'est une simple route et les voitures doublent les camions plus ou moins lents. Meme le bus double en montant. Le trafic est hyper important ; c'est l'axe Buenos Aires - Santiago !! L''ascension continue, on enchaine les courbes. PAAAFF ! Des Travaux. Qui aurait cru qu'a 3000m d'altitude il pourraity avoir de tels embouteillages ? On arrive á la frontiere Chili-Argentine. La terre est rouge avec quelques ronds de verdure bien touffues. Magnifique. Un petit nuage passe, des flocons de neige saupoudrennent tranquillement le décor. La douane offre deux nouveaux tampons dans mon passeport qui se remplit petit a petit. Je délaisse l'imposant Aconcagua sur ma gauche. Il surplombe sereinement la Cordillere des Andes du haut de ses 6962m d'altitude ; c'est le toit des Amerique et la plus haute montagne du monde, hors Himalaya. Les riviéres coulent d'un pourpre impressionnant. Les falaises sont rouges, ocres, oranges, marrons, noires, blanches avec des touches de végétation verte et de paillasse jaune. Avec le soleil, le ciel bleu et quelques jolis nuages, le paysage est une palette de couleurs éclatantes. Les formes sont lisses, effilées, arrondies, éclatées, pointues, saillantes, volcaniques, acérées, ondulées, striées, boudinées, estracavassées, entreproustillées, overziélées et je pourrais inventer des dizaines de mots tellement c'est POOOUUAHH... Les sommets et volcans tout autour culminent á plus de 6000m. Il s'agit lá de la plus belle route que j'ai jamais parcourue. On l'appelle la "Route des Andes". Je ne rëve pas, je viens de traverser la Cordillere des Andes... Mon coup de coeur est intense..."

Voili voilou, je voulais partager ce moment avec vous. Les photos, comme bien souvent ne relatent pas ce qu'on veut mais promis, je vais en mettre quelques unes quand je reviendrais dans une grande ville oú la connexion internet est relativement meilleur que lá oú je suis.

Entre temps, j'ai aussi fait la route des vins. Le concept est simple. Vous êtes á 30km de Mendoza (ville capitale de la région qui produit 90% du vin argentin). Vous louez un vélo. Pour ma part, j'ai loué un tandem avec une canadienne (avec qui, je vais passer les prochains jours). Lá, vous allez dans les différentes fermes, caves, distilleries, brasseries, fromageries aux 10kms aux alentours. Imaginez la scene : un ciel bleu, un vent chaud qui brasse les quelques 38° a l'ombre et un soleil de plomb. Une route avec des camions qui roulent a fond, des vignes a perte de vue. La premiere distillerie vous met déjá une grande claque dans la tëte : dégustation d'absinthe...puis ils voient pas dans la demi mesure (booom, un verre de dégustation a ras bord)... Les 75°c d'alcool vous réchauffe le coeur !! Heureusement que c'est accompagné de miel, confiture, pain, huile d'olive, fromage et compagnie !! Il est 13h... Deuxieme étape : un vignoble !! On a droit a une visite guidée anglaise espagnole (avec les deux, je comprends tout en faisant un puzzle) avec 6 verres de vin différents... Le soleil cogne t il ou est ce l'alcool... Les deux, je crois !! On continue encore et encore !! On pédale, boit et rigole pas mal. Nous sommes 4 avec 4 nationalités différentes (Hollande, Autriche, Canada et France), cela devient tres comique, l'anglais est la langue officielle de la journée. On rentre, c'est l'anniversaire de la canadienne, y'a happy hours a l'auberge de jeunesse... Le réveil fut difficile mais je peux dire que je me souviendrais de Mendoza, ville du vin...

Hier, j'avais vraiment envie de revoir l'Aconcagua, la super montagne !! Je suis parti avec la canadienne, c'etait plutot tres cool, un super beau temps, des panoramas de fou, on a été au pied de ce monstre. Une petite randonnée en passant a coté du pont des Incas, un pont construit par les sédiments de l'eau volcanique chargée en minéraux. On voit des fossiles de 200 millions d'années et on rentre.
Dans le bus je dors comme un bébé, car la nuit d'avant, je n'avais pas de chambre réservée a l'auberge de jeunesse, j'a dormi a la belle etoile sur la terrasse du bar de l'auberge et c'etait pas le plus confortable. A l'auberge, je suis resté assez longtemps et ai sympathisé avec le taff', ils m'ont fait payé qu'une nuit sur les 4 depuis mon retour de France (TOP) !!


Voila, lá, on part vers San Augustin Del Valle Fertil (ou la vallée de la Lune) pour camper... J'ai vu des photos, c'est un truc de dingue !!


Route des Incas

Ajouter une légende

Bicicletta doble pour la route des vins

La fameuse absinthe

Pont des Incas a 3000m d'altitude, chargé en eaux volcaniques

L'Aconcagua, 6962m

Into The Wild

samedi 8 janvier 2011

Santiago (ou comment respirer du smog)

Mon passage a Santiago fut assez bref !! C'est pas nouveau, je ne me sens pas dans mon element dans les tres grandes villes. La seule chose que j'aime, c'est voir de tres hauts buildings. Un paradoxe ? Oui, ça l'est !! Inexplicable ? Ça l'est aussi...
J'ai passé 2 nuits dans une auberge avec des australiennes, des anglais et des americains. Mon aisance pour jongler entre l'espagnol et l'anglais est surement ma grande qualité... autant vous dire qu'au bout de 2h, mon cerveau surchauffait deja !!
J'ai donc gambadé dans la ville et ai rencontré 2 quebecoises avec qui j'ai enfin pu parler "français" !! Mais un français quebecois c'est comme un tour de France avec des vélos à petites roulettes !! Ça n'en prend pas gros pour avoir du fun. Attache ta tuque avec d'la broche. Voila 2 expressions qui en disent beaucoup. On a bien rigolé quand meme. On a été sur le Cerro Santo Cristobal, une colline qui surplombe Santiago de 500m d'altitude avec une statue religieuse au sommet. Belle vue. Mais le SMOG était présent. Le smog ? C'est le nuage de pollution qui recouvre la ville et te protege du soleil (...).


mardi 4 janvier 2011

Quintero (ou comment profiter de la plage en plein mois de Janvier)

Hier matin, le soleil me réveille assez tôt !! Je boucle mon sac, cours acheter un short de bain et prends le 1er bus qui passe et qui remonte vers le nord. Je discute avec une chilienne qui me dit au bout d'une heure et demi de route que les plages sont bien ici. Je demande tant bien que mal au chauffeur de m'arreter là.
Ici, c'est Quintero !! Y'a pas d'auberge de jeunesse, y'a 2 hotels hors de prix. Du coup, je dors dans une famille, près de la plage dans une petite chambre et l'eau chaude dnas la douche, y'en a pas : il s'agit donc de mon 1er entrainement pour la rude Bolivie oú je serais d'ici 2 mois.
Je suis parti me poser sur un rocher qui surplombe l'océan. J'arrivais plus á décrocher, j'admire ce spectacle incessant des vagues se fracassant sur les récifs acérés. Sans exagérer, des vagues de 4 à 5m de hauteur (sans être marseillais). De ce côte de la péninsule, il n'y a personne et finalement je me fais virer par la marée qui monte. Une vague me chasse, alors que je serais bien resté plus longteñps. Pas grave, j'ai rèussi à voir des dizaines et des dizaines de pélicans et en plus, j'ai appris 1 leçon d'espagnol dans mon super bouquin ! Je continue de marcher et me retrouve du côté des plages populaires de la péninsule. Trop de monde, alors je poursuis mon chemin et pars manger un cevice (bol de crustacés et fruits de mer au jus de citron et corriandre). Le soir, je sors dans la rue mais l'atmosphère assez pesante m'épuise et je finis dans mon lit, qui est capable d'accueillir une personne d'1.80m max... tant pis !!
Ce matin, direction Ritoque !! Un surf, des palmiers, une bande de sable á perte de vue, des vagues et une cinquante de personnes, pas plus... Les vagues sont immenses, c'est un régal. Je retourne dormir ce soir á Quintero. Demain, je vais vers Santiago.
J'ai quitté mon groupe de potes NAVIPOTES depuis hier. A cela, il faut ajouter le fait que je ne suis pas dans un coin touristique, donc l'appareil reste au chaud dans mon sac !!
Contentez vous des textes =)

Pour Caro : le jour de l'an était top et le feu d'artifices était impressionnant, tiré depuis 7 endroits différents dans la baie de Valpo - incroyable !! Les nuits de fête ici, sont différentes... je raconterais á mon retour !!

dimanche 2 janvier 2011

Richter... (ou voyager au Chili)

La terre a encore tremblé au Chili... L´épicentre était lá oú on était y´a 6 jours... On attend le tsunami !!
Mais tout va bien à Valpo... Je pars surfer vers le nord !!

  
Mon auberge depuis 5 jours - Casa Fischer

Vue de Valpo

Cerro Bellavista

Musée a ciel ouvert...

la traduction est terrible et réelle...

Cerro Concepcion - mon quartier depuis 5 jours