Ici, il est...

jeudi 22 septembre 2011

JeanLuc sur l'Hexagone - retour au pays bien digéré...

Nombre de jours de voyage : 286 jours
Écart température : -10c .  51c
Écart altitude : -30m .  6088m
Distance a vol d'oiseau entre Ushuaia et Montréal : 11 161 kms
Kilométrage effectué : peut-être 50 - 60 000 kms
Moyen mis en œuvre : a pieds, A bicyclette, sur un cheval, a la nage, en autostop, sur la marche d'un tractopelle, en tapis roulant, avec des crampons et un piolet, en tyrolienne, dans un ascenseur, avec un téléphérique, dans des ORBNI (objet roulant bolivien non identifié) dans un métro, par terre dans un train, en avion, sur une calèche, avec des palmes, en bus, en camion, en voiture, en bateau, sur une mobylette, sur un triporteur, sur une moto, dans un corbillard...
En mangeant plus de riz qu'un chinois travaillant dans une rizière et plus de poulets qu'un américain fanatique du KFC...
Allant de la fin du monde en Terre de Feu argentine au grand nord canadien en passant croquer la grande pomme new-yorkaise, en restant à plus de 4000m d'altitude durant des semaines, en gravissant la Grande Cordillère des Andes avec l'hématocrite à 60, en explorant les récifs coralliens, en profitant des Caraïbes, en sillonnant le Salar d'Uyuni, en admirant les chutes d'Iguazu et celles de Quiocta, en faisant du vélo dans le désert le plus aride du monde, en vivant coupé de tout dans la jungle amazonienne, en montant au MachuPicchu, en jouant de la flute de pan, en bronzant sur les plages des deux grands océans, sans comprendre un seul mot d'espagnol en Novembre 2010 et en parlant très bien avec les locaux plusieurs semaines plus tard, en voyant des paysages magnifiques, en descendant la route de la mort en VTT, en rencontrant des personnes en or, en se chargeant d'ondes positives pour le restant de mes jours...
Un voyage ca forge et comme dirait un auteur que Damien me citait : "on est Homme autant de fois qu'on voyage". Des moments de doute, y'en a eu, des moments durs et tristes aussi. Mais ce sont de nos meilleures galères que naissent nos meilleurs souvenirs. Laurent Gounelle, dans son livre "l'homme qui voulait être heureux" explique que si on se relève pas de nos échecs, les rues grouilleraient de gens qui marchent à quatre pattes [...] on se forge ce caractère en apprenant a marcher.
Ce voyage m'a fait grandir pendant plus de 9 mois, tout comme un bébé se développe dans le ventre de sa "chair" mère.
Mais de bons moments y'en a eu énormément et j'espère vous avoir fait voyager au travers de ce blog.
Beaucoup de personnes m'ont manqué, j'aurais tant aimé partager ces si bons instants avec vous.
Merci de m'avoir lu.
A très bientôt en France... 

Pour un info, de retour depuis bientot 3 semaines, le retour de voyage se passe relativement bien, mais je me suis entouré de bons paramètres pour cela.

[à Nice].

lundi 22 août 2011

Montréal - Québec - ou JeanLuc atteint le sommet géographique du périple...

... et 48 heures de bus plus tard, j'y suis !

Au loin dans cette nuit noire, j'apercois la Skyline montréalaise, tout comme j'avais pu la voir sur des photos. Il est 3h du matin et le wifi fonctionne toujours dans le bus, donc je communique en live avec Arthur, qui m'attend au terminal de bus. Les retrouvailles sont étranges après tant de temps sans se voir, on arrive pas à croire qu'on se retrouve là, de l'autre côté de l'Atlantique plus de 8 mois après mon départ de Toulouse.
On sillonne dans les rues de Montréal en commencant à se raconter nos (més)aventures ! Quel plaisir de se retrouver.

Les journées québécoises passent et se ressemblent, ou pas ! Je croise bien du monde, soit  des gens que j'ai rencontrés durant mon voyage soit d'autres toulousains qui ont mis les voiles sur l'île de Montréal pour profiter de cet agréable rythme de vie qui règne ici.

Moi, j'élis domicile avec Arthur, Séb et Marie-Eve pour 2 semaines. Y'a aussi Kayaa, le chat qui vient me mordiller toutes les nuits ! Mais de toutes facons, le rythme de vie nord-américain n'a pas plu à mon organisme, habitué aux non-conformités alimentaires sud-américaines, alors il se met en grève et me voici scotché au lit pour 3 jours avec fièvre, douleurs musculaires et osseuses à dormir deux fois plus de temps que d'habitude.

Mais je me laisse pas abattre comme ca, alors pour redonner du piquant à cette fin de voyage, avec Arthur, on part en "pouce" vers Québec ! C'est ici, à Québec, à 11 302 kms à vol d'oiseau d'Ushuaia, que j'atteins le point le plus au Nord de mon périple. On est accueilli comme des rois par Charles (un québécois rencontré en Bolivie avec qui on avait voyagé pendant un bon mois). Cerise sur le gâteau quand il nous amène au centre ville, on se gare et là, direction...un spectacle du Cirque du Soleil, intitulé "Le Royaume de tôle". J'ai toujours rêvé de voir la magie de leur spectacle et je peux vous jurer que c'est bien à la hauteur de ce à quoi on s'attend et bien mieux encore... J'imagine même pas comment cela doit être de voir un de leur spectacle qui tourne à guichets fermés depuis des années... On continue la soirée au Festi'bière ! La suite de la nuit se résume à "prost !", le tchin tchin d'Allemagne.
Puis on découvre Québec de jour, une ville remplie d'histoires ! N'allez pas dire à un québécois qu'il est canadien, à moins de vouloir entendre un de leur "tabernacle, hostie de criss, calice moi patience... ". Sans traduire, vous aurez compris que cela ne sera pas à votre avantage de confondre Québec et Canada...
Nous, on monte dans l'Observatoire, à 221m d'altitude pour admirer la ville d'en haut de ce building, où on apprend l'histoire de la ville et de la région.
Frédérique et Charles nous font prendre "la Traverse", le bateau qui, comme son nom l'indique, permet de franchir le fleuve Saint-Laurent d'òu on admire le chateau Frontenac, qui est, à la fois, l'hôtel le plus photographié au Monde mais aussi le lieu où a été décidé la date du débarquement de Normandie entre les grands dirigeants Alliés. Québec, c'est historique, joli et très animé l'été. J'ai bien aimé mais l'accueil qu'on a eu, n'y est pas pour rien. A cela, vous ajoutez la "poutine" et la glace au sirop d'érable nappée de chocolat au lait et vous obtenez un super week-end. Frédérique et Charles, je vous attends à Toulouse !

Retour à Montréal oü j'espère croiser Brice qui est occupé par un tournage avec Julia Roberts. Puis ensuite ca sera le parc d'attractions Six Flags La Ronde et direction New York city pour plusieurs jours !!

Mais Montréal, c'est pas que ça...

mardi 9 août 2011

JeanLuc ou le Robin des Bois inversé !

Oh ce que le titre est moche !! Mais c'est bien ca, directement des pauvres aux riches...
Un choc... ?? Culturel, social, écologique, économique, stratégique, diplomatique, pathétique, culinaire, monétaire, ...
De l'Amérique du Sud à l'Amérique du Nord, j'aurais eu besoin d'une transition un peu plus soft...
J'ai quitté le Venezuela (où faire le plein d'essence de 60 litres coûte 3€) avec un petit avion à hélices, en direction d'Aruba ! Petite ile des Antilles hollandaises dans les Caraïbes, où 90% du tourisme est américain ! L'hôtel le moins cher vous coutera seulement 100$. Mais moi, abonné au CouchSurfing, je suis allé chez Mariza, une Argentine qui vit sur l'ile depuis plusieurs années et a une charmante maison face à la mer. Très gentille, avec le cœur sur la main, elle me fait découvrir les environs. Bingo, elle a un masque, un tuba et des palmes a ma taille donc je file vers Baby Beach, une plage avec l'eau la plus claire que j'ai jamais vue. Incroyable, au point que j'y suis retourné le lendemain pour refaire du snorkelling ! Entre temps, on est sorti avec Anali, Fernanda y Ernesto dans un des clubs de l'île : ambiance bien américaine avec des shows et compagnie. Mais ici, on parle Papiamento, anglais, espagnol et hollandais couramment alors j'en profite pour me remettre à la langue de Shakespeare mais après 3 jours il est temps de décoller vers le pays des Yankees !
La douane américaine est dans l'aéroport d'Aruba ! Tout le monde passe sans problème sauf moi... En même temps, avec mon énorme sac a dos Quechua, je passe pas inaperçu au milieu des sacs Louis Vuitton, Dior, Chanel et compagnie... Oui, ici c'est du tourisme de luxe et je n'ai aucune apparence actuellement de ce genre ! J'avais pourtant pris les choses en main, en me coupant les cheveux et la barbe, MAIS...le douanier a bien remarqué mon tampon "Colombie" sur mon passeport et s'en suit une série de questions, mon sac est fouillé en long en large et même en travers... Mais moi je suis clean, alors après plus d'une demi heure d'interrogatoire, je dois courir à mon avion car ils vont fermer l'embarquement. 
J'arrive à Fort Lauderdale, à 1h de Miami que je dois rejoindre car je suis attendu ! Bus train bus bus et bus, me donnent bien du fil a retordre mais je m'en sors bien. 
ET LA... c'est le CHOC !!
Ferrari, Porsche, Hummer, GMC, Mustang, Limousine, Lamborghini...me catapultent bien loin de la pauvreté sud-americaine. C'est samedi soir et Miami s'éveille. J'arrive sur Biscayne Boulevard. Nouveau choc quand je vois le gratte-ciel dans lequel vit mon hôte CouchSurfing ! Dans le hall qui abrite un centre d'affaires, je fais tache au milieu des jolies américaines qui sont prêtes a aller se déambuler sur le dancefloor ! 4 jours plus tôt, j'étais le gringo dont le sac annoncé une certaine richesse, ici je suis le mec homeless... Le SDF de Miami Downtown ! Carlos vit au 37ème étage que je rejoins avec l'ascenseur le plus rapide que j'ai jamais pris : 14 secondes pour y monter. Depuis sa baie vitrée, une vue de folie sur Miami beach, sur le port et le CBD. c'est juste fou ! Ses amis arrivent, la fête commence au 37ème ! 
Au petit matin, je commence ma vie d'amerloc en allant au Burger King pour prendre un big hamburger énorme maxi gigantesque avec un soda qui me réhydrate pour les 10 prochains jours et des frites aussi grasses que le foie d'une oie gavée au maïs ! Je fais la tournée des musées d'art contemporain et mon favori est le BASS, je fais un tour sur la plage mais la pluie a fait fuir les gens alors je file dans Lincoln Mall pour continuer mon immersion américaine. Un café au Starbucks où je me frotte à un joueur d'échecs que je mettrais mat' à deux reprises après avoir couché mon roi à la première partie. C'est tout content que je rentre "à la maison" et observe de haut les gens qui sortent de l'American Airlines Arena ! 
Miami, une vie à 200 à l'heure et malheureusement lundi, les musées sont fermés alors je me lance dans un jeu tout a fait personnel : j'ai la carte de bus et métro illimités alors je monte dans un et quand un lieu me plait ou pas, je descends, marche et prends le prochain bus que je vois ! Pour découvrir une ville, c'est plutôt pas mal puis ca m'occupe...
Pour moi les États-Unis, c'est contrasté : a la fois j'aime et en meme temps, je déteste. C'est indescriptible. Mais les gens sont si serviables qu'ils viennent tuer le cliché que j'avais des américains. 
Pour mettre fin à mon passage à Miami, je rejoins la piscine du building qui est au 14ème étage avec vue sur la ville éclairée mais l'eau fraiche, environ 28-30 degrés me font courir dans le jaccuzi qui m'offre un panoramique impressionnant du central business district...
Je pense qu'il y a pire !! Comme les 48h de bus que je vais faire mon rejoindre Montreal...

dimanche 7 août 2011

Bilan Amérique du Sud !!!

L'Amérique du Sud... J'en ai fait la remontée du sud au nord. Si des mochileros passent par là, voici une liste non exhaustive des choses que je conseille mais c'est comme les gouts et les couleurs, ca reste personnel.

ARGENTINE - à voir / à faire :
 - glacier Perito Moreno,
 - El Chalten (paradis de la marche patagonienne),
 - la route du vin en tandem à Mendoza (dégustation de vins, fromages, bières, absinthe, confitures) rester sobre relève de l'exploit,
 - la marche au pied de l'Aconcagua (6962m) et le pont des Incas (en profitant de la route des Andes de Santiago à Mendoza),
 - la vallée de la Lune près de San Agustin de valle fertil (parc Ischigualasto et Talampaya),
 - le musée et maison d'enfance de Ernesto "Che" Guevara à Alta Gracia - Córdoba,
 - Tigre (proche de Buenos Aires) : un village dans le Rio de la Plata (Venise en mode argentin avec de jolies balades en forêt à faire),
 - le quartier de la Boca à Buenos Aires (couleurs, foot et tango),
 - les chutes d'Iguazu (coté brésilien puis argentin),
 - Colonia Carlos Pellegrini dans la péninsule de l'Ibera pour voir les singes, d'énormes carpinchos, des centaines d'oiseaux, des Caïmans, des cerfs des marais etc... Lieu préservé du tourisme de masse avec son accès plutôt difficile,
 - la boucle Salta - Cafayate avec toutes ses quebradas,
 - la montagne aux 7 couleurs de Pumamarca, la quebrada d'Humahuaca et de Tilcara : si possible début mars pour faire le Carnaval de los Diablos... C'est petit mais c'est costaud ! Ambiance superbe et se munir de talc pour répondre aux attaques amicales et "attentives",
 - la route du Paso de Jama avec les Salinas Grandes si vous pouvez pas aller au Salar d'Uyuni,
 - boire du mate, manger un asado de bife, boire une Quilmes, dire "Che Boludo" à tous ses potes, rencontrer des gauchos, regarder un match de foot et attendre le fameux "GOOOOOOOOAAAAAAAAAL" qui dure 10-15 secondes, danser le tango ou sur du folklore...

CHILI - à voir / à faire :
 - Parque Torres Del Paine : paradis du randonneur patagon,
 - prendre le Navimag pendant 4 jours pour traverser les fjords de patagonie, voir des dauphins, traverser le golfe des peines en nourrissant les poissons si votre estomac n'aime pas la mer, y rencontrer des gens en or, aller de Puerto Natales à Puerto Montt,
 - l'île de Chiloe et ses jolies églises en bois, loin du tourisme de masse, ses phoques et lions de mer,
 - la région des volcans, faire du vélo à Pucon, observer depuis le parque Cañi le volcan fumer (ou le grimper), se baigner dans les thermes naturels en plein air,
 - Valparaiso et ses cerros aux 1000 et une couleurs des magnifiques graffitis et des maisons colorées (le 1er janvier a lieu le plus grand feu d'artifice du Monde : impressionnant "mais ..."), Viña del Mar si le tourisme de luxe t'attire plus,
 - le désert de San Pedro d'Atacama, le plus aride du Monde, les geysers del Tatio, les lagunes 20x plus salées que l'Atlantique, faire une soirée dans le froid nocturne du désert autour d'un feu,
 - boire du Casillero del Diablo, essayer de comprendre les chiliens quand ils parlent, décoder la signification de catchai, poh et wuehon, manger un pastel de choclo, gouter les VRAIS avocats, boire du pisco sour (chilien ou péruvien ?? Ca dépendra a qui vous demanderez : c'est comme le Mont Saint Michel), demander ce qu'ils pensent des argentins...

URUGUAY - à voir / à faire :
 - Colonia Sacramento (y arriver avec un bateau depuis Buenos Aires) et regarder le soleil se coucher sur les buildings argentins à des dizaines de kilomètres de la, 
 - profiter du calme de la capitale Montevideo, y ressentir ce calme, se promener dans les rues en sécurité,
 - faire la tournée des plages La Pedrera, Cabo Polonio avec un point majeur sur Punta del Diablo : musique sur la plage, cocktails, surf, ambiance argentine, manger du poisson, danser la nuit autour des batucadas, observer les scorpions sur votre passage...

BRESIL - A FAIRE...
J'y suis resté que 10 jours, ne profitant que de Florianopolis et de Foz d'Iguacu mais les deux valent la peine. Florianopolis a l'avantage d'avoir sur sa petite ile : plages, montagne, jungle, lagune, océan atlantique et joie de vivre. Parlez leur en espagnol, ils vous répondent en portugais, obregado !

PARAGUAY : à faire (ou pas)
Ciudad Del Este : ville où se concentrent le plus de mafias en Amérique du Sud, une ville coupe gorge. Ca vaut le coup d'oeil mais y aller sans rien. Multimédia à prix sacrifiés, la Police et l'armée tous les 8-10m avec fusils d'assauts, admirer le trafic sur le pont vers l'Argentine. Je suis parti si vite de là que je ne me suis même pas fait faire enregistrer a la sortie du pays, j'ai qu'un tampon d'entrée... CLANDESTIN !

BOLIVIE : à faire / à voir :
 - le Salar d'Uyuni au départ de Tupiza : 4 jours en 4x4 avec la traversée du Sud Lipez, ses montagnes aux 1000 couleurs, ses lagunes vertes, roses, blanches, bleues...
 - Potosi : visite de la mine où il y a eu autant de morts que de morts dans les camps de concentrations nazis, s'intéresser a l'histoire de la ville qui était la plus grande du monde au XVIè devant Londres et Paris, noyau du capitalisme mondial et de la richesse européenne. Ville la plus haute du Monde devant Lhassa,
 - chiner dans le marché local de Tarabuco et avec la meme chance que moi, vous croiserez le président de la République bolivienne Evo Morales en tenue locale, dansant pendant le carnaval,
 - profiter des soirées à la Paz,
 - descendre la ruta de la muerte en VTT : 63kms de descente au bord de précipices abruptes de plusieurs centaines de mètres de profondeur : route la plus dangereuse du Monde,
 - se lancer dans l'ascension d'une montagne à plus de 6000m d'altitude et se sentir drogué et bourré par le manque d'oxygène - Huayna Potosi 6088m,
 - se reposer sur la magnifique isla del Sol en partant de Copacabana sur le Lac Titicaca, le plus haut lac navigable du monde,
 - Boire de l'alcool potable à 96', se croire deux fois plus grand que les locaux, ecouter de la Cumbia tout le temps, vivre ou survivre tout le temps à plus de 3500m d'altitude, prendre les douches les plus froides de votre vie, vivre pour quelques €uro, dormir sur des matelas de paille, boire de la chicha, machouiller des feuilles de coca et boire du thé de mounia pour éviter le soroche (mal des montagnes), voir les boucheries sur la terre et au soleil avec des mouches et des chiens autour et sur la viande, tester la résistance de son estomac...

PEROU : à voir / à faire :
 - La plaza de armas de Cuzco et partir explorer les sites incas alentours,
 - aller au MachuPicchu à pied pour pas payer le train hors de prix,
 - monter en haut du Huayna Picchu à 4h du matin pour être sûr d'y accéder,
 - profiter de la plaza de Armas d'Arequipa (la plus belle d'AmSud pour moi), la couleur du silar (pierre volcanique blanche) qui envahit la ville blanche, prendre un petit dej sur le toit de l'hôtel avec vue sur le volcan qui culmine à 3000m plus haut, 
 - aller se promener dans le canyon de Colca (2ème plus profond du Globe), rencontrer les locaux, voir des cochenilles,
 - profiter de Lima si vous avez la chance de croiser un groupe aussi cool que ceux qui nous ont hébergés,
 - Huaraz et la Cordillera Blanca : a VOIR absolument : la laguna 69,
 - voir des sites archéologiques comme Chan-Chan, Huaca de la Luna, Huavin de Shantar, Sipan,
 - aller se faire manger par les moustiques dans la forêt amazonienne, se déplacer qu'en triporteur et bateaux, voir des bébêtes de toutes formes et toutes tailles, dormir dans les cabanes locales et boire l'alcool local a base de fourmis, serpents, grenouilles...
 - visiter mon lieu favori dans ce pays : CHACHAPOYAS (ville perchée dans les nuages en keshwa), y voir un site qui me plait plus que le machupicchu : Kuelap, allez vous prendre une douche au pied des chutes de Gocta qui font 772m de haut, visiter la caverne de Quiocta,
 - faire le gringo à Mancora,
 - manger du cuy (cochons d'Inde), manger la meilleure BOUFFE du continent, tester toutes sortes de fruits inconnus, se gaver de jus de fruits (mon Surtido matinal était obligatoire), se croire hispanophone grâce a la prononciation et l'articulation des locaux, pouvoir aller de la cote a la jungle en passant par des sommets enneigées, se goinfrer de seco de pollo...

EQUATEUR : à voir / à faire : 
 - la cathédrale de Cuenca,
 - le malecon 2000 de Guayaquil, le parque du seminario où les iguanes se dorent au soleil en liberté devant la cathédrale, le faro et son barrio,
 - Puerto Lopez, son petit port de pêche avec espadons, requins, thons (...) et l'Isla la Plata (Galápagos des pauvres), voir les baleines, frégates, fous à pattes bleus et rouges...
 - le musée d'art contemporain de Quito,
 - el Lago verde Quilotoa, cratère de volcan où l'eau est magnifique avec végétation diversifiée,
 - la mitad del Mundo et surtout son musée Inti Ñan pour enjamber la ligne de l'équateur et faire quelques tests intéressants,
 - Otavalo / Cotacachi !??
 - cimetière de Tulcan ( /- Alice au pays des Merveilles) avec ses arbres taillés aux folies diverses,
 - tout payer en dollar, se faire arpaguer en anglais, manger des bananes excellentes qui n'ont pas muri dans un container, manger des ceviches sensationnels...

COLOMBIE - à voir / à faire :
 - se faire harceler par ses proches pour ne pas aller voir les FARC et les sicarios,
 - voir l'église d'Ipiales, perchée sur un pont entre deux précipices au dessus d'un canyon et à coté d'une cascade,
 - aller danser la salsa au tintindeo de Cali et manger un pan de bono au petit matin,
 - voir des fincas (fermes de café) et la vallée de Cocora (Wax Palm) avec ses palmiers de 80m de hauteur du coté de Salento,
 - sentir l'odeur du café dans une ville hyper tranquille : Manizales,
 - tomber amoureux de Medellin, ville au développement culturel intense, se prélasser dans les nombreux parcs de la ville, prendre le teleferico pour se déplacer au dessus des quartiers chauds, voir la tombe de Pablo Escobar, lire sa biographie et être impressionné, entendre des coups de feu la nuit...
 - Cartagena de Indias où vous verrez Miami en Colombie, un centre historique très joli, faire de la plongée sous marine, faire du CouchSurfing avec les meilleurs hôtes : Erv' et Helmer, aller se promener sur les îles alentours, faire du vélo sous les pluies tropicales...
 - Santa Marta pour aller a Taganga y faire de la plongée dans un lieu super cheap, profiter de la mer, du soleil, de la maison des rêves,
 - Parque Tayrona dans la sierra Nevada : vous marchez dans la forêt vierge pour tomber sur des plages de sable blanc avec l'eau des Caraïbes d'un bleu vert terrible, en ouvrant des noix de cocos pour boire le lait et manger la chair, dormir dans des hamacs au bord de l'eau, voir des crabes bleus, voir des raies énormes en snorkelling dans le meilleur lieu que j'ai pu faire parmi l'Australie, le Pacifique et les Caraïbes : ca s'appelle la piscina, le corail est intact, les poissons beaux et nombreux... J'ai passé les derniers jours de mon voyage sud américain sur ces plages et c'est SUR ET CERTAIN que je reviendrais ici plus tard pour me détendre avec une chérie, c'est le lieu paradisiaque et rêvé...

VENEZUELA : à NE PAS FAIRE : faire comme moi...
Mon vol en direction des Antilles partant de la première ville vénézuélienne, je ne profiterais pas cette fois de ce pays qui m'a laissé une bonne impression durant ces 48h !! C'est ici qu'il y a les plus belles voitures... De vieilles Chevrolet qui avaient deja un tour ou deux au compteur quand j'ai débarqué sur Terre. Larges, longues, rapiécées, vitres teintées, bruit du tonnerre. Pour sûr, elles ont la classe internationale...

Si toi aussi t'es venu en Amérique du Sud et que lire ceci te donne la nostalgie, que tu sois tombé ici dans l'attente d'un départ prochain ou que simplement tu sois venu prendre de mes nouvelles, il faut que tu saches quelques points et enlèvent de ta tête certains préjugés : 
 - l'Amerique du Sud n'est pas plus dangereuse que n'importe quel lieu dans le Monde, garde ta place et évite d'aller là où tu n'as rien a faire, ne fais pas le cowboy, garde tes signes de richesses hors de vue car de toutes façons ta belle gueule de blond(e) en dit long sur ta provenance,
 - il y a plus de cyber et de points pour téléphoner qu'en France,
 - les bus sont relativement confortables mais quand tu te retrouves dans un bus de la mort, tu t'en aperçois vite (Damien, un souvenir d'un certain Arequipa-Lima ?),
 - le bon Café est colombien mais ne se boit qu'aux USA et en Europe,
 - la vie n'est pas si peu chère en Argentine, Chili, Uruguay et Bresil !
 - l'eau est potable dans de nombreux endroits hormis la Bolivie,
 - tu mangeras plus de riz et de poulet que tu n'en as mangé les 50 dernières années,
 - les FARC et les sicarios enfants tueurs de Colombie ne s'attaquent que très très rarement aux touristes,
 - la corruption existe mais pas au quotidien,
 - Ingrid Betancourt a la nationalité colombienne,
 - on peut partir sans comprendre un seul mot d'espagnol : la preuve, ahora puedo hablar español muy bien y también puedo utilizar las expresiones de los diferentes países donde me fui. Por ejemplo, si me voy a hablar con un argentino tengo que decir : boludo y hacer la pronunciación de la "ll" como "ch". Durante 8 meses he hablado en español y francés, entonces para cambiar de idioma en mi cabeza para ir en los Estados Unidos seria difícil en el principio de América del Norte !!

Budget Argentine, Chili et Uruguay : 30€/jour,
Budget quotidien Bresil : 35/40€,
Budget Bolivie (avec beaucoup d'activités : Salar, VTT, ascension Huayna Potosi) : 24€/jour,
Budget Perou (avec beaucoup de CouchSurfing) : 15€/jour,
Budget Equateur : 13€/jour,
Le budget voyageur en Colombie doit être de 20/25€ par jour mais moi je suis bien au dessus car j'ai passé le NAUI et le PADI advanced soit 7 jours de cours de plongée sous marine. 

Ce qui va me manquer : 
 - les jus de fruits,
 - les fruits,
 - parler espagnol,
 - la plongée sous marine et le snorkelling,
 - entendre de la musique à fond dans les rues, les bus, les magasins, les hôtels, sur la plage,
 - les Caraïbes,
 - acheter des cigarettes a l'unité,
 - les rapports humains si rapides et chaleureux,
 - le tutoiement systématique,
 - ces lieux paradisiaques,
 - vivre pour pas cher,
 - le comportement très calme des chauffards, ils klaxonnent mais juste pour dire coucou, pour dire qu'ils passent, qu'ils sont passés, qu'ils vont passer, pour signaler une jolie fille, pour dire à un lama de s'écarter de la route, pour dire que le feu est vert depuis 0.04 secondes. Mais jamais jamais pour insulter ou râler !! Jamais !!! 

8 mois de magie...

jeudi 4 août 2011

Parque Tayrona... Les plus belles plages des Caraïbes colombiennes...


La plus belle plage de ma vie : j'y ai passé 3 jours. Le parc national le plus fameux des Caraïbes en Colombie c'est le Parque Tayrona.
A perte de vue devant vos yeux, l'eau azur, bleue ou verte. Le soleil matinal me crame sur cette plage de sable blanc où nous refaisons le monde avec mes compagnons américains, colombiens, français et espagnols. Derrière nous, la forêt vierge verte et gorgée de l'eau chaude que les orages déversent chacune des nuits où nous dormons dans nos combinés hamac-moustiquaires. L'ombre des cocotiers sur la plage est souvent la bienvenue mais je m'improvise une activité qui rend la petite troupe toute heureuse : je sélectionne les meilleures noix de coco et tel Robinson Crusoe, je les ouvre pour en boire le lait et manger la chair dure et blanche. Plus d'une heure pour la première : pas facile qu'avec les mains et des pierres : essayez et vous comprendrez que les deux enveloppes ont bien dû inspirer l'inventeur de la Brinks... Mais quand JeanLuc s'aperçoit qu'un canif ça coupe, que c'est facilement manipulable et que ça l'aiderait bien, ça diminue le temps par deux. Ça devient une formalité quand je trouve un pic en fer combiné aux rochers et au couteau... 
Mais après l'effort, le réconfort : vous l'avez compris, les fonds sous marin m'intriguent alors je mets mon masque et mon tuba pour profiter de ces énormes poissons qu'on voit à plusieurs mètres grace a la clarté de l'eau. Avec "Peter Machete", on voit même une raie (manta ??) gigantesque, posée paisiblement dans les profondeurs marine de cette mer si chaude.
Quand le soleil part se coucher, que les nuages arrivent, que les moustiques (au pluriel) me tourbillonnent autour, moi je cherche ma biafine... Mais moi, meme pas mal et puis cette crème, j'en ai pas alors le lendemain je retourne prendre un bain de soleil. On soigne le mal par le mal non ??
Oooih je suis malheureux, vous le voyez bien. 

Mais là, c'est fini l'Amérique du Sud... Je suis à Maracaibo au Vénézuéla pour prendre un avion qui me posera dans les Antilles hollandaises au beau milieu des Caraïbes... Manière d'aller faire de la plongée sous marine à Aruba. Quelques jours à parler hollandais et papamiento [...]. Ce matin, je me suis acheté un verre de Limonade, environ 0.50€ et vous savez quoi ¿? FAIRE LE PLEIN D’UNE DE CES GROSSES CHEVROLET COUTE MOINS CHER QU’UN VERRE DE LIMONADE… POUR 0.30€ VOUS AVEZ DROIT A 60 LITRES D’ESSENCE… INCROYABLE…
Puis je troquerais l'espagnol pour l'anglais dès que j'arriverais à Fort Lauderdale, en Floride à quelques kilomètres de Miami... Dès que je trouve les Flics de Miami, je reviens vers vous...

samedi 30 juillet 2011

Taganga - PADI Advanced ou comment JeanLuc se régale de plonger...

Ici, c'est un paradis des Caraïbes... Taganga, petit village de pêcheurs et de plongeurs. Vous y ajoutez quelques voyageurs aux sacs brodés de différents drapeaux des pays visités. Le soir, le village vit dans les rues : musique à fond, les bars se remplissent de gens sur le toit avec vue sur le port de pêche éclairé, la lune éclaire le bleu typique des Caraïbes... Et comme toutes les nuits : éclate un gros orage de pluie diluvienne et chaude, alors on continue de danser sur les pistes trempées... c'est les Caraïbes =)
Mais si je suis resté ici une bonne semaine, c'est parce que j'avais des examens. Et ouais, la plongée c'est pas un loisir sans danger et la sécurité est le moteur essentiel pour remonter à la surface sans être aussi bleu que l'eau... donc la fête, on la faisait pas trop et il fallait "bosser".
Enfin bref, la certification du PADI advanced m'a permis de faire une plongée sous marine de nuit, avec un orage en surface... quel spectacle intrigant lorsqu'un éclair vient éclairer les fonds sous marins... C'est simplement terrible de tout voir s'illuminer quelques secondes puis nuit noire aussitot...
Mais aussi une plongée à 30 mètres de profondeur pour ressentir la narcose à l'azote (l'ivresse des profondeurs) : le même effet que lors de l'ascension à 6088m : bourré, drogué et perte des repères, des notions de sécurité. Le rouge devient vert vu qu'il y a pas assez de lumière, tu mets 1 minute pour calculer 19x13 (et encore je me suis planté d'une dizaine)...
Aussi des plongées de navigation à la boussole, des exercices de flottabilité avec un côté ludique lorsque tu enlèves tes palmes, tu ajoutes 7kgs de lest et tu fais des saltos avant et arrière sur place, tu cours sous l'eau tout comme Neil Armstrong a couru sur la lune (c'est pour ca que les astronautes s'entrainent sous l'eau)...
Puis niveau poissons et coraux... je vais pas faire une liste, vous pleureriez...

Maintenant, direction le Parque Tayrona : un autre bijou des Caraïbes... Il faut bien se reposer en fin de voyage =)






dimanche 17 juillet 2011

Cartagena - plongée sous marine...



Au petit matin, un invité vient me réveiller en me caressant le visage dans mon canapé. C'est le soleil qui est le bienvenu, il pénètre au travers de la grande baie vitrée du 10ème étage de la tour où je suis, surplombant les Caraïbes : première chose que je vois au réveil.
Je pars plonger, bouteilles d'oxygène sur le dos, 24 mètres sous le niveau de la mer à 28'c à cette profondeur, la lumière solaire fait briller de mille et une couleurs les poissons, étoiles de mer, récifs coralliens, langoustes, murènes, coquillages, anémones marines, etc... Je me perds dans mes pensées lorsqu'un barracuda, menton en avant comme une des trois fileuses des contes de Grimm, passe devant moi.
Sur le bateau en rentrant de l'île, j'observe les gros nuages gris qui arrivent. Une fois sur la cote, ils se déchargent sur moi. Cette pluie tropicale réchauffe le sol chaud. Tel un gamin, je marche dans les flaques d'eau avec mes tongs et la chaleur des flaques me rend heureux ! Avec Elmer, on part faire du vélo sous cette pluie tropicale qui remplit les rues de 40cm d'eau : une routine ici...
Je suis heureux dans les Caraïbes. Un grand merci à Ervelyne, ma prof tahitienne de plongée sous marine et à Elmer, son copain colombien, animateur et chef cuisto qui m'apprend a cuisiner : c'est chez eux que j'ai passé une excellente semaine en Couchsurfing à Cartagena de las Indias...



mardi 12 juillet 2011

Medellin ou comment découvrir la 3eme ville au Monde qui me plait...

En voyageant, on découvre des villes, des lieux, des images qui restent marqués en nous, tout comme il y a des phrases que l'on vous dit quand vous etes petit et qui vous trottent dans la tete tout au long de votre jeune existence.
Parmi ses lieux oú je pourrais vivre il y a Sydney en Australie, Stockholm en Suéde et maintenant Medellin en Colombie. Mais la France, j'y suis bien aussi.

Tout avait démarré sur les chapeaux de roues avec la Colombie. Jean-No et Claire (leur blog ici) m'ont donné quelques films et documentaires que j'ai stocké sur mon disque dur. Avec Damien, c'est le reportage sur "les enfants tueurs en Colombie á Medellin" qu'on a regardé aussitot la frontiere passée. Vous pouvez le visionner aussi sur internet en cliquant ICI si vous avez une demi heure á perdre. Le genre de reportage qui crée en vous une peur, le genre de reportage fait sur mesure pour faire naitre en vous la crainte de ce pays, qui, a dü énormément changer depuis quelques années, car avant d'arriver ici, la Colombie était pour moi un pays plus que dangereux... Je le répete, c'est comme partout dans le Monde, il faut faire attention mais maintenant pour ma part, j'ai effacé ce cliché et j'espere que pour vous, ca en sera ainsi.

Mais cette ville a été plus qu'une surprise. Certes des coups de feux entendus durant la nuit, on s'y plait. De beaux buildings, des parcs verts un peu partout, une belle bibliotheque qu'on a visité dans le quartier pauvre que vous pouvez voir dans le reportage, un teleferico qui sert de transport en commun, un métro qui coupe la ville en deux, de la culture gratuite (spectacles, ciné, concerts, théatres, musées), cette ville est super. L'assassinat de Pablo Escobar en 1993 a énormément fait changer les choses ici. La population pauvre de Medellin le vénere, il offrait des maisons dans les quartiers défavorisés, il a fait construire des hopitaux avec l'argent de la drogue, des routes, des buildings. Lisez sur wikipédia sa biographie, c'est juste impressionnant !
Un peu comme Che Guevara, il est pour certain un criminel alors que pour d'autres, c'était le Robin des bois...
C'est donc au cimetiere oú il est enterré qu'on a été faire un tour.


On a été hébergé par Liliana et Claudia, on est leur premiere expérience CouchSurfing, que Claudia a découvert en voyageant en Europe ces derniers mois. C'est á l'Aguardiente, le pastis colombien, qu'on a un peu trop arrosé une soirée. Résultat : on a passé les prochaines 24h dans l'appart á ne rien pouvoir faire, une gueule de bois comme jamais j'avais eu, ca se dit "Guayabo" en espagnol colombien et je peux vous dire que je m'en souviendrais de cette soirée.
On a aussi fait marcher l'économie francaise en nous rendant au Carrefour, oú on a pu trouver de la moutarde et tous les ingrédients pour mes pates fétiches : les carbonara ! On a acheté du porc qui était cellophané et en fait, était du poulet...
Des heures de marche dans cette ville, qu'on appelle ville du printemps éternel : chaleur, soleil et verdures sont au rendez-vous, on s'y plait !!

Mais voici que vient la fin avec celui que j'appelle mon grand frere de voyage, mon coloc d'aventures : Damien. Il a trouvé son petit paradis et va rester ici pour travailler en architecture et vu le niveau d'urbanisme de la ville, il va pouvoir se faire plaisir... Apres avoir passé 4 mois ensemble, gravi une montagne á 6088m, traverser 6 pays, partager des galeres, il est venu le temps pour moi de continuer ma route seul.

Prochaine destination : Cartagena de Indias. A moi les Caraibes, le sable blanc, les palmiers, l'eau transparente et des heures de plongée sous marine... pendant un mois !!

dimanche 10 juillet 2011

JeanLuc s'ennivre de caféine et tremble au rythme de la Terre...





improvisation de crepes
  Les dernières enjambées du voyage sud américain se rapprochent a vitesse grand V ! J'aperçois la dernière ligne droite au bout du chemin, à une trentaine d'heures de bus d'ici. 

Ici c'est Medellin. Et c'est de Manizales que j'arrive. Une ville sans énormément d'intérêt pour un voyageur en fin de carrière comme moi, décidément je l'affirme : "on ne voyage pas de la meme façon lorsque l'on a une date prévue car c'est là que commence la course contre la montre". Le vagabond qui aura du temps devant lui, pourra aller faire le Parque Nacional Los Nevados ou visiter d'autres fincas. C'est la région du café et ca se sent !
Nos hôtes CouchSurfing, Oggy et sa copine ont un appart' situé a merveille. Si vous allez a Manizales, cherchez la colline qui surplombe tout le monde, l'immeuble qui règne sur cette ville à l'échelle toulousaine est celui d'où on a la plus belle vue de cette agglomération entourée de montagnes. On mange des crêpes tout en contemplant la vue.
C'était vers 23h, sur le balcon, on grillait une clope. Ma chaise se mît a trembler, pendant qu'Oggy allait stabiliser le frigo, Damien et moi, nous nous regardions curieusement. Avec le sourire, Oggy ajouta : "vous inquiétez pas les mecs, c'est un des tremblements de terre quotidien, la région est sur une faille ; en 1985, il y a eu 20.000 morts avec le volcan a coté de la ville".  Ce ressenti de force naturelle pure vient éteindre l'ombre du doute de Puerto Montt au Chili : avions nous senti un tremblement de terre ou était ce le mal de terre après 4 jours de mer ? Là, à Manizales, c'était sur !

le joli panorama depuis chez Oggi
Lui, un personnage au bon caractère et à l'accueil chaleureux est directeur de theatre et a aussi une troupe. On part a sa maison de campagne, a 10kms de la ville, où on rencontre des artistes argentins, ca chante, ca toque tous les instruments, ca boit du maté. La soirée se finit devant Argentina-Colombia mais le 0-0 tue l'oeuf dans sa coquille, l'atmosphère ne chauffera pas. Se réveiller dans cet appart est un plaisir : c'est l'odeur des grains de café toastés dans une usine en contrebas qui chatouille mes narines : la caféine psychologique envahit mon corps et je me lève du bon pied. Manizales, ce que j'aime beaucoup, outre l'accueil de notre hôte, c'est un des moyens de transport en commun : le teleferico ! Il relie le terminal, la ville basse et la ville haute. Bientôt ca sera une liaison avec l'aéroport en construction. Économique, ludique et silencieux, nous avons fait le tour de la ligne comme des gamins pourraient jouer dans des manèges.
L'autre teleferico, c'est el Cable : aujourd'hui touristique, cette tour est un mémorial du téléphérique de 73kms qui ramenait le grain de café a la ville.
Mais si vous avez l'occasion de boire du bon café colombien, profitez en pour moi : ici le meilleur café est dédié a l'exportation...

JE VAIS PASSER EN MODE SILENCIEUX, JE SUIS TRISTE, VOUS NE ME LAISSEZ QUE 1 OU 2 COMMENTAIRES PAR ARTICLE... FAITES MARCHER VOTRE INSPIRATION UN PEU =)

samedi 9 juillet 2011

JeanLuc en Colombia ou comment dormir dans un bordel, danser la salsa ou récolter du café...


wax palm - palmeria - valle de Cocora - Salento



Belle Colombie !
Cali, capitale sud américaine de la salsa, nous a invité à venir échanger quelques pas sur les pistes de danse pimentée. Si bon ! Bienvenidos en Cali.

Mais la 1ère expérience avec Cali fut plutôt étrange. Arrivant en début de soirée au terminal terrestre, nous avons de suite cherché un hôtel ou plutôt un hostal. Un homme averti en vaut deux, ca tombe bien, nous voyageons en binôme : nous savions que les prix colombiens étaient élevés. Quand on nous a annoncé 15€ chacun pour une nuit, on a doublé nos efforts pour trouver moins cher. Résultat : on nous propose 15.000 pesos pour deux soit 3.5€ chacun. 4x moins cher c'est pas négligeable. Mais c'est la que nos doutes apparaissent : il est 19h lorsque la proprio nous demande d'attendre 15 minutes que la chambre se libère ! Curieux a cette heure ci... On se pose sur le palier en jouant aux echecs comme a tous nos moments libres. Bien que Dam me mange ma dame, c'est un va-et-vient de dames qui ne cesse. Pas n'importe lesquelles, on comprend vite qu'il s'agit des dames de joie ! C'est avec le sourire de la curiosité que j'annonce a Damien qu'on va dormir dans un bordel colombien. Inutile de préciser qu'on avait qu'un lit pour nous deux, qu'il n'y avait pas de fenêtre dans notre chambre miteuse. Je ne veux pas savoir a quoi et comment il a pu servir auparavant mais on a le luxe d'avoir un ventilateur de compétition. Son doux son de terreur nous camouflera les autres bruits de l'hôtel ! Bienvenidos en Cali.

Le lendemain, c'est heureux que nous retrouvons la maison de Leonardo, notre hôte CouchSurfing. Certes peu facile avec son adresse 46#-25-27 que l'on cherche sous une pluie battante. Mais il sait comment nous réchauffer le cœur : on retrouve d'autres couchsurfeurs au TinTinDeo, le paradis de la Salsa avec les très très jolies caleñas. Parmi elles, une CS prof de salsa, Marika et Rosa avec qui j'essaie de camoufler ma honte de danser au milieu de ceux qui ont grandi avec ce rythme dans la peau. Dans cette salsatheque, on s'y régale, tant l'ambiance est chaleureuse, tant les danseurs/euses dansent a la perfection et tant les colombiennes sont magnifiques. Je vous promets, c'est pas un mythe, je peux pas le cacher.
Bienvenidos en Cali.

Dans la journée, on a aussi visité le musée d'art Contemporain d'architecture, le musée de l'or, le centre culturel. On a passé des heures a jouer dans une salle d'échecs où les petits papis viennent parier et jouer à la vitesse de l'éclair... On s'y frotterait bien mais on s'y piquerait trop ! Nous avons aussi pris le meilleur taxi d'Amerique du Sud, le fameux film francais peut remballer ses effets spéciaux : Taxi III n'arrive meme pas a la cheville de ce fou du volant avec qui j'aurais pu passer des heures a sillonner la ville tellement sa conduite envahissait mon corps d'adrénaline mais tout en étant fluide, lucide et efficace. 

C'est le pan de bono qui a fait renaitre en moi le bon gout du pain et du fromage francais qui me manquent au point que j'en ai oublié la saveur. Papa, stp, quand je rentre, demande à tonton Gilles d'envoyer du Cabécou de Rocamadour avec du bon vrai pain...

De là, direction Armenia pour enchainer direct avec Salento !! Petit village chaleureux où nous trouvons refuge chez une petite Mamie antipathique pour seulement 2€ ! Moins cher qu'un bordel : on devient des as de la négociation. De là, on part visiter la vallée de Cocora, le seul lieu au Monde où il existe une sorte de palmiers qui atteignent 60-80m de hauteur ! La région est très belle, verdoyantes comme la Suisse, les collines cachent de nombreux militaires... On se sent en sécurité au milieu de ces mitraillettes, lance-grenades, mortiers, fusils d'assaut... Bienvenidos en Colombia.



grains de café sur le caféier


grains de café dénudés de leur 1ere peau
avant d'etre toastés


On visite une finca, exploitation de bananes, de café et de bambous. Je découvre des caféiers pour la 1ère fois, je sais faire la différence entre l'arabica qui est rouge a maturité et le colombia, jaune au même stade. Après avoir enlevé la 1ère peau, on le sèche sous serre puis les grains sont chauffés au feu, ce qui rend cette couleur noire et cette odeur qui me plait tant. Puis nous l'avons moulu dans un petit moulin manuel et voilà qu'on nous sert deux excellents caffè avec du bon sucre de canne traditionnel.
D'autres cafés, nous en avons dégustés chez Jésus Martin, des expresso si bons qu'on apprécie comme on pourrait savourer un succulent Cognac d'âge égal au mien.
Bienvenidos en Colombia.


Finca Don Elias


vendredi 8 juillet 2011

Colombie - les FARC - le narco-trafic - "je vais bien, ne t'en fais pas"

Colombie, 9ème pays de ce voyage et pas le dernier en Amérique du Sud car j'ai un vol depuis Oranjestaad en Aruba, ile voisine de Curaçao et Bonaire. Petit paradis fiscal à l'instar des îles caïmans. Pour s'y rendre : le seul moyen est l'avion. 20 minutes de vol depuis le Venezuela (Maracaibo) - 110$, en fin de voyage ca pique surtout que je pensais pouvoir y aller en bateau.

La Colombie, rien que de dire que je vais y passer un peu moins de 2 mois, je sais qu'en France, des cheveux s'hérissent, des craintes naissent quand on sait que je suis chez le premier producteur mondial de cocaïne, que je commence par la partie la plus active de la vie des FARC - Fuerzas Armadas Revolucionarias de Colombia. Ces hommes, femmes et enfants qui ont retenu Ingrid Betancourt, qui était en 2002 a la tête de son propre parti politique colombien : Oxygeno contre la corruption, le trafic de drogue et proenvironnementale !
Quand on connait aussi l'histoire des enfants tueurs de Colombie, ca vous rassure pas.

Mais rassurez vous, Ingrid Betancourt dérangeait les FARC, les enfants tueurs ont des contrats de mafias a mafias et Pablo Escobar a été assassiné en 1993... La Colombie, telle qu'elle m'a été conté par des voyageurs a beaucoup changé. Je vous cache pas qu'ils ont le sang chaud et que j'ai vite compris qu'ils avaient tous un flingue sur eux, quand dans le bus, mon passager de l'autre coté du couloir a sorti le sien pour le nettoyer... Première fois qu'on m'en sort un comme ca, aussi prêt, mais en traversant le sud de la Colombie de Pasto a Cali, dans la zone de guerilla, j'ai compris qu'il s'agissait d'une nécessité et que ca faisait parti du quotidien. Suffit juste de pas être au mauvais endroit, au mauvais moment... Mais ca, c'est pareil quelque soit le lieu dans le Monde !

- Sud de la Colombie -
Ipiales : visite de cette magnifique église construite sur un pont dans un canyon...
Dodo a Pasto : dans l'hôtel on nous interdit de sortir dès que l'obscurité apparaît.

Bus de Pasto a Cali : traque et adrénaline. Pour moi, c'est celle ci la route la plus dangereuse du voyage. Dans le minibus, je scrute les bosquets, les vallons, les bords de route, les arbres, les maisons, les pierres, les ruisseaux pour voir une trace des FARC. Voyeurisme pur : voir sans être vu. Mais j'ai tout de meme 9h de trajet et Damien n'est pas a coté de moi, on pourra pas faire notre xx ième partie d'échecs. Je dois donc m'occuper l'esprit alors je me raconte des histoires. Je crée des scénarios de films mais cette route, c'est celle que vous voyez dans les films sur les trafiquants de drogue.
On est au milieu des montagnes, on traverse une végétation hyper dense faisant penser a la jungle avec ses bananiers, palmiers et son vert éclatant mais c'est le soleil qui rayonne. Une des plus belles régions de ce périple.   D'énormes camions, jeep pickup et bus sont chargés de marchandises inconnus, la route est poussiéreuse, séparant la partie droite de la gauche par deux lignes jaunes continues. Pour me rassurer sur ce chemin sinueux et vallonné, je me laisse croire naïvement que ces deux lignes équivalent a nos pointillés francais... La route la plus dangereuse du voyage pour cela : le chauffeur double les autres véhicules dans des virages. Pour pimenter le tout : ayant des jambes démesurées par rapport aux latinos, j'ai pris la place du "mort" de ce minibus... Et je me dis que des fois, il vaut mieux ne pas voir la route...


mercredi 6 juillet 2011

Inti Raymi * fête du Soleil ** Faites des morts...

Le titre de l'article est incisif mais je ne peux faire plus descriptif. 
Otavalo au nord de l'Équateur est une ville traditionnellement très protectionniste.
Dès le premier abord dans la ville, on le ressent lorsque l'on contemple l'habit local qui est porté par la majorité de la population. 
Les femmes avec leurs belles perles dorées portées en collier, leur longue robe bleue fendue sur un coté et qui cache leurs jambes par une voilure en dentelle blanche, leur longue tresse  qui vient se terminer sur leur chemisier blanc qui lui, vient se ranger dans une ceinture multicolore sont accompagnées par leur homme à chapeau avec une longue tresse fine de leurs longs cheveux noirs. 
L'Inti Raymi commence par la purification du corps en se baignant a minuit au pied de la cascade de Peguche, au milieu d'une forêt d'eucalyptus dans la nuit noire avec des cris humains des temps passés. 
La nuit se prolonge sur la place du village, l'alcool coule a flots, les instruments de musiques andines rythment nos pas de danse circulaires : nous sommes des satellites gravitant autour d'une ronde qui ne cesse de changer de sens. Plutôt pratique pour ceux qui ne savent pas danser, suffit de suivre le mouvement en titubant !
Et c'est ainsi toutes les nuits dans les petits villages entourant le volcan qui surplombe cette région verdoyante. 
Au petit matin, c'est le temps des enfants : ils se déguisent aussi, chantent et dansent !

Mais la chose la plus traditionnellement folle se déroule a Cotacachi...
Prenez toutes les communautés des alentours : une bonne demi douzaine, placez les au milieu de la place centrale après 3 jours d'alcool, aux 4 coins alignez CRS, policiers et le GIGN équatorien habillés comme des robots avec fusils, pistolets et lacrymogènes !!
Donnez a chacun des individus de ces communautés indigènes : une bouteille d'alcool, un nerf de bœuf, une matraque au bout de laquelle est fixée un câble électrique auquel des pointes sont ajoutées... Mettez leur un pantalon en poils de bête, un tissu pour se protéger des gaz et là vous etes pas loin de la réalité...
Deux communautés sont extrêmement dangereuses et lorsque l'ambiance monte, tout le monde se met a courir dans tous les sens, des pierres et bouteilles d'alcool sont lancées sur les CRS, les nerfs de boeuf s'activent, les câbles résonnent sur les protections de la police, les premiers coups de feu retentissent, ce sont les gaz lacrymogènes qui sont tirés...
Les communautés se battent entre elles, avec la Police, provoquent les "spectateurs" et habitants du village.
Pour ma part, j'observe, je cours, je photographie, je scrute les OVNI, je discute, je pleure, je fuis la lacrymo, je reviens, je m'interroge...
Cette année a été une année très calme pour ces affrontements de l'Inti Raymi a Cotacachi : il y a eu 2 morts pour la San Juan, apparemment une année peu violente... L'an prochain, ils reviendront pour venger les deux morts et ainsi de suite...tous les ans !!
Fête du Soleil - Faites des morts. 

Puis le 25-26 juin : on est retourné a Quito pour la fête de la musique avec de bons petits groupes dont un francais : Los szgaboonistes (à vérifier). Deux journées bien sympa. 

Puis voilà que je prends la direction de la Colombie en passant pour la dernière fois de ce voyage l'équateur. 
Dernière ville équatorienne : Tulcan et son magnifique cimetière avec des arbres taillés qui auraient pu figurer dans Alice au Pays des Merveilles ! Une nuit dans cette ville frontière par où transite beaucoup de marchandises colombiennes...de nuit quand les douaniers ont tendance a fermer les yeux...


dimanche 19 juin 2011

Otavalo - 1ère partie *passer du coq à l'âne*

Otavalo - 1ère partie. 
Et ouais... Notre passage a Otavalo ne se résume pas au simple passage comme tous les touristes qui viennent pour voir le plus grand marché d'Amerique du sud (3x que je suis dans le plus grand marché d'AmSud, dans 3 pays différents mais ca, je l'ai déjà dit dans un article précédent).
Donc au programme : 
- rando
- confection d'instruments andins
- LE marché
- combats de coqs
- rando
- gastronomie
- rando
- Ibarra
- rando
- féria, plus localement appelée "fête de l'inti Raymi" pour célébrer le dieu Soleil et le passage en été... 3 jours de danses, buveries qui finissent tous les ans par des morts : sur la place publique, les communautés s'affrontent avec des pierres, des câbles et des bagarres qui s'arrêtent quand il y a trop de dégâts humains... Juste pour vous rassurer : les touristes comme nous sont invités a danser et a boire mais interdit d'aller au centre de la place de Los Ponchos... 
- attente !

C'est un peu le bordel dans ma tête pour arriver a expliquer tout ca, alors je vais tenter de faire simple.

En nous promenant pour aller a Peguche pour voir la jolie cascade, nous avons rencontré une famille de musicien andin : Ñanda Mañachi. Ils confectionnent leurs propres instruments. Sur un coup de bluf' et un peu de timidité (ils sont très connus et ils ont quand meme fait des tournées en France, Asie, USA... enfin presque partout), je demande s'ils peuvent m'apprendre a faire, ne serait ce qu'une flute de pan. Le chef du groupe, le père fondateur me regarde en souriant et me dit : viens demain dans l'aprem...
Heureux, je rentre a Otavalo pour acheter de la farine, des œufs, du lait... En bon francais, vous avez bien compris que ce sont des crêpes que je vais leur confectionner en échange de l'apprentissage de leur art musical.
Je leur apporte une grosse assiette de crêpes (merci a Damien en vrai breton qui m'a bien aidé pour une recette du feu de Dieu). Aussitôt donnée, aussitôt vidée... J'ai meme pas eu le temps de finir ma flute de pan que les femmes de la maison me demandaient la recette. Un excellent échange, car aujourd'hui, je suis capable de faire cet instrument qui fait vibrer les rues, les enceintes, les maisons des Andes. Par contre quand c'est moi qui en joue... c'est autre chose. La musique, c'est pas de famille... Mes sœurs peuvent affirmer et je lance meme un appel a témoins. Enfin voilà, je sais que je suis accueilli a bras ouverts chez eux, d'autant plus si j'amène le 4h... Affaire a suivre !!!

 
marché aux bestiaux - bovins

 LE marché du Samedi... Otavalo rime avec étalages et foire aux animaux. En Equateur, tout le monde nous en parlait, maintenant, on y est !! Et on l'a vu...
Mon père aurait été le plus heureux : a 6h commence le marché aux bestiaux. Alors avec un œil de débutant, j'essaie de voir les vaches qui ont une large bouche (hop hop hop, commentaires censurés, y'a des enfants qui lisent ce blog). Il y a vraiment de tout. De magnifiques taureaux énormes tenus en laisse par des gamins de 6 ans, des cochons encordés par une Mamie de 90 ans, des vaches atrocement maigres au point que Brigitte Bardot serait affolée de voir les éleveurs les faire descendre du plancher d'un camion à 1.50m de haut avec une réception en cabriole... Bref, on voit aussi de jolies poules, pintades, de gros cochons d'inde et toutes sortes d'animaux comme des ânes, des chevaux... Avec entre autres des coqs de combat...qui seront entrainés pour aller se défier dans la Galleria... Le Colisée de ces gladiateurs implantés d'éperons en fer, acérés et limés pour venir a bout de leur adversaire après 10 minutes et 12 secondes d'affrontements (bien souvent, moins)...

 
La vache la plus maigre d'Amérique du Sud
 
Galleria de Otavalo

Pelea de Gallos : les tournois de coqs ! Depuis la Bolivie donc depuis 3 mois, on nous demande si on a vu les combats de coqs. La réponse était toujours négative, on a décidé d'aller voir le sport national, la tradition locale ! OK, j'en vois deja certains qui vont venir faire la morale mais c'est tout comme une corrida, c'est un débat sans fin. Otavalo vit de la tradition et j'épargne les détails de ce qu'on peut y voir, c'est pas toujours très beau. Si ca vous intéresse, on en parlera a mon retour.
Un peu moins sanglant, le reste du marché où des fruits et legumes venus de tout l'Équateur se mélangent au milieu des pierres précieuses, chaussures, habits, viandes, artisanat, chapeliers, couturiers, vendeurs de poudre de perlimpinpin, laines, pharmacie... Et j'en passe. Un marché dans toutes les rues de la ville... Gigantesque. On y mange pour peu. 1 banane coute 0.01€ (et encore, je fais pas très local).
C'est ici qu'on mange le meilleur petit déjeuner de l'Amerique du Sud : pour 2 dollars, on a :
- 2 œufs au plat
- 1 jus de fruit naturel pressé devant vous
- du pain avec du fromage
- un caffè au lait
- un seco de pollo (riz patate féculents poulet bananes frites)...


le meilleur petit-déjeuner d'Amérique du Sud
Et là, ce matin on est allé à Ibarra pour prendre l'Autoferro (Ferrocarril) qui est un bus, posé sur des rails avec un essieu de train... Tu peux monter sur le toit et tout... Levé à 6h, arrivé à 7h à Ibarra... On apprend que le train est en réparation jusau'en août... Retour à la "maison" Otavalo... LOSER !

jeudi 16 juin 2011

"D'un hémisphère à l'autre, en sautant à pieds joints" ou JeanLuc perturbé par les champs magnétiques.

 200 jours après Ushuaia et le fameux panneau "Fin Del Mundo" me voici à passer la ligne de l'équateur en Équateur, à pied dans le lieu appelé "Mitad Del Mundo".

Il est cependant nécessaire que je fasse une introduction historique à ce sujet suivi du coté ludique du lieu.


COTE HISTOIRE

Un village touristique qui a vu le jour grace à Louis XV. En 1736, l'Academie Royale des Sciences française envoya outre atlantique deux équipes  de savants pour calculer la forme exacte du Globe. Une au pôle Nord, l'autre, dirigée par Charles Henri de La Condamine au lieu du "milieu de Monde". Durant plusieurs années, ils font des relevés, gravissent des volcans, traversent des rivières, parcourent des plaines. Ils établissent alors une unité de mesure, le précurseur du mètre (distance parcourue par un pendule en l'espace d'une seconde) et identifient à quelques mètres près, la ligne de l'équateur !! Le siècle des Lumières et cette expédition propulsent la France dans des découvertes linguistiques, botaniques, ethnologiques, mathématiques, astronomiques, physiques et toute une série de mot en -ique !
Ceci étant dit, ce lieu-dit, regorge de pavillons qui servent de musées.
Le pavillon allemand est une expo d'insectes volants, rampants, amphibies où on voit le fameux scarabée doré, des mygales, les papillons qu'on a vu dans la jungle amazonienne avec leurs noms courants, scientifiques et latins, des sauterelles d'un autre Monde, des coléoptères, des fourmis gigantissimement gigantesques pour ne citer que ça.
Le pavillon équatorien est un magnifique planétarium très très intéressant qui m'apprend pleins de choses sur le ciel, les astres, le système solaire, le cercle équinoxial...
Dans le pavillon espagnol, le peintre équatorien Guayasamin démontre la misère et la pauvreté. Bien que haute en couleurs, cette expo est marquante.
Dans le pavillon français est retracée au rez-de-chaussée, l'histoire de la Mission et le "Journal du voyage fait par ordre du Roi à l'équateur servant d'introduction historique a la mesure des trois premiers degrés du méridien par M. de La Condamine". On apprend quand même qu'entre 3000 et 1500 av. J.C, les peuples locaux avaient construit un muret le long de l'équateur, qu'ils avaient calculé avec les astres... il y a 5000 ans ! A l'étage, des photos satellites du monde entier avec explications sur Ariane et Spot... Il est donc logique qu'ils parlaient de Toulouse, du CNES..


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Les curieux et assoiffés de culture G auront pris le temps de lire la première partie.
Mitad Del Mundo : petit lieu très sympa, bien que nombre de voyageurs rencontrés me disaient que cela ne valait pas la peine mais je ne suis pas d'accord. Outre le coté hyper touristique (lieu le plus visité du pays), cet endroit est un concentré de culture, vous l'avez lu avec les différents pavillons qui, de plus apportent une touche ludique.


COTE LUDIQUE

   • s'amuser à enjamber la ligne équinoxiale,
   • latitude 0º 0' 0",
   • vider un évier à 1m de l'équateur  dans l'hémisphère Sud : ca tourne dans le sens des aiguilles d'une montre (preuve video a l'appui),
   • vider un évier à 1m de l'équateur  dans l'hémisphère Nord : ca tourne dans le sens inverse des aiguilles d'une montre,
   • vider un évier sur la ligne de l'équateur : ca s'évacue verticalement,
   • faire tenir un oeuf sur la tête d'un clou, sur la ligne équinoxiale c'est super facile (j'ai même gagné le certificat d'attestation - WAAAOOOUUUH SUPER JL), grâce aux forces des pôles qui s'annulent,
   • apprendre que vous êtes plus léger sur l'équateur car la forme de la terre étant allongée sur cette partie et aplatie sur les pôles, vous êtes au plus loin du noyau d'attraction terrestre,
   • marcher yeux fermés sur l'équateur, à petits pas de fourmis, les bras écartés est presque impossible, vous titubez et vous paraissez totalement ivre (l'essai fut concluant pour ma part), de 1 vous paraissez idiot et de 2, vous vous sentez à 10 grammes d'alcool,
   • faire un test de force à coté et sur la ligne ne donne pas le même influx physique, vous êtes hyper plus fort sur les hémisphères (pour ceux qui souhaiteraient faire un câlin a leur copine, je déconseille vivement de s'y amuser sur l'équateur : on a pas d'énergie ni d'influx, on a pas la force en soi),
   • j'apprends que les cochons d'Inde sont appelés "Cuy", dû au fait qu'ils captent les ondes magnétiques. Si vous rentrez dans une pièce, en ayant des pensées positives, ils restent calmes. A l'inverse, en entrant avec des pensées négatives, ils s'affolent, se cachent et font "cuy-cuy-cuy"... Essai concluant. J'en revenais pas,
   • aux alentours de l'équateur, je ne subirais aucun typhon, cyclone ou ouragan, c'est impossible. Par contre, tremblements de terre, seismes et tsunami sont fréquents...
En gros, c'est juste impressionnant tout ce que j'ai appris au musée à ciel ouvert Inti Ñan (Chemin du Soleil), surement mon préféré. De plus, il est pas facile a trouver donc loin de la horde de gringos... Une guide pour 2, explications claires en espagnol. C'est elle qui m'a dit que les toilettes avaient un mécanisme et que le test d'évacuation de l'eau était efficace dans un contenant sans système mécanique.
Accélération centrifuge, force de Coriolis, phénomène de gravité, masse des corps, points magnétiques régissent ce lieu...

Suite du voyage dans l'Hémisphère Nord... Ça a comme un gout de retour...

lundi 13 juin 2011

Quito ou JeanLuc emprisonné dans une ville équatorienne.


Quito, Luz de America !! Allez promis je vous ennuie pas trop avec trop d'Histoire mais un peu quand même. Qui-to signifie centre de la Terre. Cuzco au Pérou est le berceau de l'Empire Inca mais l'Inca Atahualpa passait plus de temps a Quito qu'à Cuzco car plus haute en altitude, la capitale de l'Equateur était donc plus proche du Dieu-Soleil. Et comme la Terre n'est pas ronde mais aplatie sur les pôles et accentuée sur l'équateur, la théorie Inca était valable.
La ville passa par les peuples Quitu, Shyri, Incas puis prise par les espagnols qui detruirent tous les vestiges antiques pour y créer une ville coloniale. Elle est d'ailleurs une des plus riches et des mieux conservées que j'ai pue voir durant tout le voyage. 
N'étant pas un grand amoureux des grandes villes, j'ai tant bien que mal essayé de la découvrir tout en me posant des questions très existentielles. 
Avant de passer dans l'Hémisphère Nord, je voulais voir si en tirant la chasse, l'eau s'évacuait bien dans le sens des aiguilles d'une montre comme la tradition le veut dans l'hémisphère Sud... Je me heurte a un problème étrange : dans mon hôtel, aux toilettes du rez-de-chaussée, l'eau part dans un sens alors qu'à l'étage, elle part dans l'autre... Même en me creusant les méninges, je ne trouve pas la solution. Très perturbé par ce phénomène étrange, la réponse me sera apporté par une équatorienne, qui, semble t il, est bien renseignée sur la question. Tout ceci n'est qu'une histoire de mécanisme de chasse d'eau. C'est lors d'évacuation dans un lavabo que cela est visible (j'en parlerais dans mon prochain article du passage de la ligne de l'équateur)... Vous vous dites : "il nous ennuie avec ses histoires de pipi", donc je change de sujet et reviens à Quito, ses innombrables églises, cathédrales, musées, bars, volcans...

Des musées, j'en ai visités... Peintures, sculptures, poteries, œuvres contemporaines, photos, reconstitutions et j'en passe. Mais y'en a bien deux qui m'ont marqués. 
  • Aimant beaucoup l'art contemporain, le Centro de Arte Contemporanio m'a beaucoup plu. Une exposition d'artistes japonais comme Hirose, Takahashi ou Fuki dans des bâtiments magnifiques alternant style moderne et vieilles briques de style toulousaine m'ont fait passer un bon moment. [je reviendrais sur ce lieu]. 
  • Le deuxième musée, plus petit mais bien plus local : museo Amazónico Abya-Yala recèle d'étranges créatures. Certes les animaux empaillés comme l'énorme Condor des Andes de plus de 3m d'envergure, le Boa, l'Anaconda, le paresseux, le fourmilier ou encore les coiffes indiennes avec de magnifiques plumes, les colliers en scarabées, les flèches empoisonnées, les sarbacanes...il y a ici quelque chose difficile à voir pour des personnes sensibles !! Si je vous dis "tradition Shuar" vous voyez ? Peut être pas. Alors je rajoute un indice "ce peuple était aussi appelé JIVARO". Déjà, ça devrait vous éclairer la lumière à un étage dans le cerveau ! Allez, j'y vais franco : ce sont les RÉDUCTEURS DE TÊTES... Wouuuuaaaatchaaa !! J'ai pu voir des têtes réduites et des originales. Je vous cache pas que c'est pas "magnifique". Pour faire bref : ils se battaient, celui qui était mort se faisait couper la tête, il se faisait enlever le crâne par le cou, se faisait extraire les yeux, le vainqueur mettait la tête dans l'eau bouillante, il la sortait, raclait les chairs restantes a l'intérieur, cousait les yeux et la bouche (pour y enfermer l'esprit vengeur), la faisait sécher en y introduisant des pierres chaudes puis la remplissait de sable, coupait les cheveux "en trop" et après une semaine de labeur il la portait fièrement en collier... Je n'ai, a ce jour, croisé aucun Jivaro...

Quito - une capitale culturelle ! Qui dit culture, dit musée, dit exposition, dit inauguration... Dit petits fours et champagne ! Je confirme. La 1ère, à l'Alliance française avec de la sculpture d'Edison Casamin dont j'ai bien aimé les œuvres en acier inoxydable. La 2nde dans le joli centro de Arte Contemporanio sur le thème du Dollar que les artistes dénoncent et critiquent : "Todo x 1 Yorch" avec des performances, vidéos, sculptures... Rappelez vous : l'Équateur n'a pas de monnaie nationale et c'est le Dollar qui régit les flux monétaires ! Il y a par exemple ce pan de mur où sont collées 25.000 pièces de 1 Sucre (dernière monnaie équatorienne) qui représentaient 1 Dollar au moment de la démonétisation. La sensibilité a l'art Contemporain était nécessaire pour passer une bonne soirée. J'ai pu comprendre toute la rage et la haine des artiste de vivre au crochet des States au travers de ces œuvres. La suite se traduit par petits fours et champagne ou plutôt liqueur locale et borracho !! 
Pendant une semaine, toutes les nuits, le bar disco karaoké à coté de la chambre d'hostal nous polluait le sommeil !! 

Règle n'1 quand on prend un hôtel à Quito : scruter le voisinage. 
Donc difficile de se lever à 5h pour aller a la Laguna Quilotoa qui est loin. Explicatif de route : 1h de bus de ville vers le terminal terrestre, 1h30 vers Latacunga, attente de 30', 2h de bus vers Zumbahua où il y a le marché local sans touriste avec vaches moutons poules laine bric broc brac et fruits ! 30' dans l'arrière d'un pickup... Vent dans les cheveux et cheveux dans les yeux ! Une belle lagune dans le cratère d'un volcan, d'un joli bleu vert, entourée de plaines verdoyantes surplombées par des nuages qui fusent a toute vitesse poussés par la force du vent. Je me mets a la dessiner et la complète a l'aquarelle dès mon retour a l'hôtel avec le même plan de route au retour soit 11h de transport pour 9$ ! J'en profite à l'entrée du Cratère pour dire que l'on est étudiant en échange universitaire dans la Faculté de Guayaquil... Ce qui nous fera payer moitié prix... 

Nous quittons Quito aujourd'hui en direction du Nord, a 150kms de la Colombie.
Le prochain article sera consacré à l'enjambement pieds joints de la ligne de l'Equateur et toutes les forces qui y sont régies... IMPRESSIONNANT !!! mais là, mon inspiration est épuisée et je crois que votre capital lecture est également en rupture de stock !

lundi 6 juin 2011

Puertó Lopez... l'art des vacances dans un voyage !






Après les moustiques, ce sont les murènes et les méduses...

Petit retour sur images : je suis en Équateur depuis une semaine avec Damien, avec qui je partage ce périple depuis plus de 3 mois. Les plages de sable blanc, les vagues, les marchés aux poissons nous manquaient !
Alors on a foncé droit sur Puerto Lopez. J'aime autant dire qu'on a été comblé. La déferlante est là, elle vient se fracassait sur ce beau sable, les bateaux ramènent des centaines de kilos de poissons.
Tous les matins, on va faire un tour sur la plage pour voir les énormes requins, requins marteaux, raies, thon, espadons (et ceux dont on ne connait pas le nom) que les pêcheurs ont attrapé dans leurs filets. On en profite pour manger des bols et des bols de "ceviche". Du poisson cru, cuit dans le jus de citron pendant 30 minutes, assaisonné de la meilleure manière, accompagné avec des chips de banane... le tout au milieu de paillotes en bambou, à admirer le va-et-vient des bateaux, sur ce port improvisé qui n'en est même pas un ! Les vautours, mouettes, frégates sont heureux de grignoter ce qu'on leur lance.
Un peu plus loin, on se fait dorer, en essayant de se rafraichir (c'est pas gagné, car l'eau est à 27-28ºc) et les équatoriens me font marrer : ils trouvent qu'il fait trop froid ! Wwwaaaaouuuuuuhhh l'été doit être sacrément cramant.
Mais dans l'eau, les plus belles sont là... Elles sont élégantes, font les belles et cherchent même à "copuler". Elles ont des formes majestueuses et on essaie de s'approcher d'elles tout timidement, car mine de rien, d'aussi belles, on en voit pas si souvent ! D'ailleurs c'était bel et bien la première fois que je les voyais : les BALEINES...
Le jour où on a pris un bateau pour l'Isla La Plata, autrement appelée "Galapagós des pauvres", le tour-operator qu'on a convoité nous a décidemment fait prendre la décision que les "tours organisés", c'est fini, FINI, FINI... Départ à 11h au lieu de 9h30, on fait même pas le détour par le lieux où les baleines sont visibles, sur l'île on est même pas libre de marcher là où on veut : obligés de suivre un sentier, ils nous ont vendu pour 1h de snorkelling et il voulait nous en faire faire qu'1/4 d'heure, car on était en retard sur les horaires... OK, on a pris les moins chers et comme dirait Monsieur Villanove, mon ancien prof d'achats, le maître en la matière : Garbage IN, Garbage OUT. Mais n'aimant pas me faire passer la crème, on va dire que mon côté incisif-offensif s'est réveillé après des mois d'inactivité, glissant par la même occasion au responsable : "De toutes façons, moi je m'en fous, je paie pas le tour, c'est mon entreprise qui s'en charge, je bosse pour la rédaction d'un guide de voyage sur l'Équateur"...
Résultat de la journée : 1h de snorkelling (plongée sous marine avec masque tuba et palmes), la chance de voir 3 baleines, la possibilité de voir les piqueros patas azules, patas verdes, patas rojas : ce sont des oiseaux qui ressemblent à un mélange de canard et de mouette et qui en plus, ont des pattes soit bleu-ciel, soit vertes, soit rouges : ils sont hyper étranges, pas craintifs et en plus, vivent à proximité des frégates : ces oiseaux noirs qui gonflent leur gorge excessivement qui devient rouge écarlate.
Se faisant tellement plaisir, hier on a passé la journée sur la Playa de los Frailes après avoir loué un autre masque de plongée, un tuba et des palmes. Ressemblant à un tétard qui se transforme en grenouille, à qui on a greffé un tuba pour respirer, me voilà à explorer les fonds marins. Le sol est bien souvent rose ou violet, il y a du corail blanc et rouge de partout, le soleil fait osciller les ombres des énormes poissons mais aussi des petits multicolores (bleu, jaune, rouge, vert, violet, noir, blanc, gris, orange) qui vient se refléter sur les étoiles de mer toutes bleues. De jolis crabes se promènent, ils marchent toujours sur le côté et on se demande même comment ils font pour tourner.
ET PUIS, FIN DE L'AVENTURE SNORKELLING : je me sens pousser des nageoires, alors je fonce dans les profondeurs, peut-être 6-7m et me retrouve nez-à-dents avec une murène qui s'approche de moi, gueule entre-ouverte, serpentant dans l'eau... Ne faisant ni une ni deux, je fais un demi tour instantané, nage plus vite qu'Alain Bernard... mais je crois que je suis pas dans ma minute de chance... Ayant échappé à la murène, je passe dans un banc de ... méduses ! Brûlé au dos, à l'épaule... ECHEC lorsque je décide de me frotter là où j'ai mal... J'ai vite compris que les méduses laissaient des filaments urtiquants... C'est ainsi que JeanLuc se brûla la main... Très vite, je sors de ces eaux "dangereuses" (...) !

Du coup, je quitte ces lieux dangereux ! Avec Damien, nous prenons la direction de "je-sais-pas-où", en stop... Triste de quitter Puerto Lopez !