Ici, il est...

dimanche 19 juin 2011

Otavalo - 1ère partie *passer du coq à l'âne*

Otavalo - 1ère partie. 
Et ouais... Notre passage a Otavalo ne se résume pas au simple passage comme tous les touristes qui viennent pour voir le plus grand marché d'Amerique du sud (3x que je suis dans le plus grand marché d'AmSud, dans 3 pays différents mais ca, je l'ai déjà dit dans un article précédent).
Donc au programme : 
- rando
- confection d'instruments andins
- LE marché
- combats de coqs
- rando
- gastronomie
- rando
- Ibarra
- rando
- féria, plus localement appelée "fête de l'inti Raymi" pour célébrer le dieu Soleil et le passage en été... 3 jours de danses, buveries qui finissent tous les ans par des morts : sur la place publique, les communautés s'affrontent avec des pierres, des câbles et des bagarres qui s'arrêtent quand il y a trop de dégâts humains... Juste pour vous rassurer : les touristes comme nous sont invités a danser et a boire mais interdit d'aller au centre de la place de Los Ponchos... 
- attente !

C'est un peu le bordel dans ma tête pour arriver a expliquer tout ca, alors je vais tenter de faire simple.

En nous promenant pour aller a Peguche pour voir la jolie cascade, nous avons rencontré une famille de musicien andin : Ñanda Mañachi. Ils confectionnent leurs propres instruments. Sur un coup de bluf' et un peu de timidité (ils sont très connus et ils ont quand meme fait des tournées en France, Asie, USA... enfin presque partout), je demande s'ils peuvent m'apprendre a faire, ne serait ce qu'une flute de pan. Le chef du groupe, le père fondateur me regarde en souriant et me dit : viens demain dans l'aprem...
Heureux, je rentre a Otavalo pour acheter de la farine, des œufs, du lait... En bon francais, vous avez bien compris que ce sont des crêpes que je vais leur confectionner en échange de l'apprentissage de leur art musical.
Je leur apporte une grosse assiette de crêpes (merci a Damien en vrai breton qui m'a bien aidé pour une recette du feu de Dieu). Aussitôt donnée, aussitôt vidée... J'ai meme pas eu le temps de finir ma flute de pan que les femmes de la maison me demandaient la recette. Un excellent échange, car aujourd'hui, je suis capable de faire cet instrument qui fait vibrer les rues, les enceintes, les maisons des Andes. Par contre quand c'est moi qui en joue... c'est autre chose. La musique, c'est pas de famille... Mes sœurs peuvent affirmer et je lance meme un appel a témoins. Enfin voilà, je sais que je suis accueilli a bras ouverts chez eux, d'autant plus si j'amène le 4h... Affaire a suivre !!!

 
marché aux bestiaux - bovins

 LE marché du Samedi... Otavalo rime avec étalages et foire aux animaux. En Equateur, tout le monde nous en parlait, maintenant, on y est !! Et on l'a vu...
Mon père aurait été le plus heureux : a 6h commence le marché aux bestiaux. Alors avec un œil de débutant, j'essaie de voir les vaches qui ont une large bouche (hop hop hop, commentaires censurés, y'a des enfants qui lisent ce blog). Il y a vraiment de tout. De magnifiques taureaux énormes tenus en laisse par des gamins de 6 ans, des cochons encordés par une Mamie de 90 ans, des vaches atrocement maigres au point que Brigitte Bardot serait affolée de voir les éleveurs les faire descendre du plancher d'un camion à 1.50m de haut avec une réception en cabriole... Bref, on voit aussi de jolies poules, pintades, de gros cochons d'inde et toutes sortes d'animaux comme des ânes, des chevaux... Avec entre autres des coqs de combat...qui seront entrainés pour aller se défier dans la Galleria... Le Colisée de ces gladiateurs implantés d'éperons en fer, acérés et limés pour venir a bout de leur adversaire après 10 minutes et 12 secondes d'affrontements (bien souvent, moins)...

 
La vache la plus maigre d'Amérique du Sud
 
Galleria de Otavalo

Pelea de Gallos : les tournois de coqs ! Depuis la Bolivie donc depuis 3 mois, on nous demande si on a vu les combats de coqs. La réponse était toujours négative, on a décidé d'aller voir le sport national, la tradition locale ! OK, j'en vois deja certains qui vont venir faire la morale mais c'est tout comme une corrida, c'est un débat sans fin. Otavalo vit de la tradition et j'épargne les détails de ce qu'on peut y voir, c'est pas toujours très beau. Si ca vous intéresse, on en parlera a mon retour.
Un peu moins sanglant, le reste du marché où des fruits et legumes venus de tout l'Équateur se mélangent au milieu des pierres précieuses, chaussures, habits, viandes, artisanat, chapeliers, couturiers, vendeurs de poudre de perlimpinpin, laines, pharmacie... Et j'en passe. Un marché dans toutes les rues de la ville... Gigantesque. On y mange pour peu. 1 banane coute 0.01€ (et encore, je fais pas très local).
C'est ici qu'on mange le meilleur petit déjeuner de l'Amerique du Sud : pour 2 dollars, on a :
- 2 œufs au plat
- 1 jus de fruit naturel pressé devant vous
- du pain avec du fromage
- un caffè au lait
- un seco de pollo (riz patate féculents poulet bananes frites)...


le meilleur petit-déjeuner d'Amérique du Sud
Et là, ce matin on est allé à Ibarra pour prendre l'Autoferro (Ferrocarril) qui est un bus, posé sur des rails avec un essieu de train... Tu peux monter sur le toit et tout... Levé à 6h, arrivé à 7h à Ibarra... On apprend que le train est en réparation jusau'en août... Retour à la "maison" Otavalo... LOSER !

jeudi 16 juin 2011

"D'un hémisphère à l'autre, en sautant à pieds joints" ou JeanLuc perturbé par les champs magnétiques.

 200 jours après Ushuaia et le fameux panneau "Fin Del Mundo" me voici à passer la ligne de l'équateur en Équateur, à pied dans le lieu appelé "Mitad Del Mundo".

Il est cependant nécessaire que je fasse une introduction historique à ce sujet suivi du coté ludique du lieu.


COTE HISTOIRE

Un village touristique qui a vu le jour grace à Louis XV. En 1736, l'Academie Royale des Sciences française envoya outre atlantique deux équipes  de savants pour calculer la forme exacte du Globe. Une au pôle Nord, l'autre, dirigée par Charles Henri de La Condamine au lieu du "milieu de Monde". Durant plusieurs années, ils font des relevés, gravissent des volcans, traversent des rivières, parcourent des plaines. Ils établissent alors une unité de mesure, le précurseur du mètre (distance parcourue par un pendule en l'espace d'une seconde) et identifient à quelques mètres près, la ligne de l'équateur !! Le siècle des Lumières et cette expédition propulsent la France dans des découvertes linguistiques, botaniques, ethnologiques, mathématiques, astronomiques, physiques et toute une série de mot en -ique !
Ceci étant dit, ce lieu-dit, regorge de pavillons qui servent de musées.
Le pavillon allemand est une expo d'insectes volants, rampants, amphibies où on voit le fameux scarabée doré, des mygales, les papillons qu'on a vu dans la jungle amazonienne avec leurs noms courants, scientifiques et latins, des sauterelles d'un autre Monde, des coléoptères, des fourmis gigantissimement gigantesques pour ne citer que ça.
Le pavillon équatorien est un magnifique planétarium très très intéressant qui m'apprend pleins de choses sur le ciel, les astres, le système solaire, le cercle équinoxial...
Dans le pavillon espagnol, le peintre équatorien Guayasamin démontre la misère et la pauvreté. Bien que haute en couleurs, cette expo est marquante.
Dans le pavillon français est retracée au rez-de-chaussée, l'histoire de la Mission et le "Journal du voyage fait par ordre du Roi à l'équateur servant d'introduction historique a la mesure des trois premiers degrés du méridien par M. de La Condamine". On apprend quand même qu'entre 3000 et 1500 av. J.C, les peuples locaux avaient construit un muret le long de l'équateur, qu'ils avaient calculé avec les astres... il y a 5000 ans ! A l'étage, des photos satellites du monde entier avec explications sur Ariane et Spot... Il est donc logique qu'ils parlaient de Toulouse, du CNES..


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Les curieux et assoiffés de culture G auront pris le temps de lire la première partie.
Mitad Del Mundo : petit lieu très sympa, bien que nombre de voyageurs rencontrés me disaient que cela ne valait pas la peine mais je ne suis pas d'accord. Outre le coté hyper touristique (lieu le plus visité du pays), cet endroit est un concentré de culture, vous l'avez lu avec les différents pavillons qui, de plus apportent une touche ludique.


COTE LUDIQUE

   • s'amuser à enjamber la ligne équinoxiale,
   • latitude 0º 0' 0",
   • vider un évier à 1m de l'équateur  dans l'hémisphère Sud : ca tourne dans le sens des aiguilles d'une montre (preuve video a l'appui),
   • vider un évier à 1m de l'équateur  dans l'hémisphère Nord : ca tourne dans le sens inverse des aiguilles d'une montre,
   • vider un évier sur la ligne de l'équateur : ca s'évacue verticalement,
   • faire tenir un oeuf sur la tête d'un clou, sur la ligne équinoxiale c'est super facile (j'ai même gagné le certificat d'attestation - WAAAOOOUUUH SUPER JL), grâce aux forces des pôles qui s'annulent,
   • apprendre que vous êtes plus léger sur l'équateur car la forme de la terre étant allongée sur cette partie et aplatie sur les pôles, vous êtes au plus loin du noyau d'attraction terrestre,
   • marcher yeux fermés sur l'équateur, à petits pas de fourmis, les bras écartés est presque impossible, vous titubez et vous paraissez totalement ivre (l'essai fut concluant pour ma part), de 1 vous paraissez idiot et de 2, vous vous sentez à 10 grammes d'alcool,
   • faire un test de force à coté et sur la ligne ne donne pas le même influx physique, vous êtes hyper plus fort sur les hémisphères (pour ceux qui souhaiteraient faire un câlin a leur copine, je déconseille vivement de s'y amuser sur l'équateur : on a pas d'énergie ni d'influx, on a pas la force en soi),
   • j'apprends que les cochons d'Inde sont appelés "Cuy", dû au fait qu'ils captent les ondes magnétiques. Si vous rentrez dans une pièce, en ayant des pensées positives, ils restent calmes. A l'inverse, en entrant avec des pensées négatives, ils s'affolent, se cachent et font "cuy-cuy-cuy"... Essai concluant. J'en revenais pas,
   • aux alentours de l'équateur, je ne subirais aucun typhon, cyclone ou ouragan, c'est impossible. Par contre, tremblements de terre, seismes et tsunami sont fréquents...
En gros, c'est juste impressionnant tout ce que j'ai appris au musée à ciel ouvert Inti Ñan (Chemin du Soleil), surement mon préféré. De plus, il est pas facile a trouver donc loin de la horde de gringos... Une guide pour 2, explications claires en espagnol. C'est elle qui m'a dit que les toilettes avaient un mécanisme et que le test d'évacuation de l'eau était efficace dans un contenant sans système mécanique.
Accélération centrifuge, force de Coriolis, phénomène de gravité, masse des corps, points magnétiques régissent ce lieu...

Suite du voyage dans l'Hémisphère Nord... Ça a comme un gout de retour...

lundi 13 juin 2011

Quito ou JeanLuc emprisonné dans une ville équatorienne.


Quito, Luz de America !! Allez promis je vous ennuie pas trop avec trop d'Histoire mais un peu quand même. Qui-to signifie centre de la Terre. Cuzco au Pérou est le berceau de l'Empire Inca mais l'Inca Atahualpa passait plus de temps a Quito qu'à Cuzco car plus haute en altitude, la capitale de l'Equateur était donc plus proche du Dieu-Soleil. Et comme la Terre n'est pas ronde mais aplatie sur les pôles et accentuée sur l'équateur, la théorie Inca était valable.
La ville passa par les peuples Quitu, Shyri, Incas puis prise par les espagnols qui detruirent tous les vestiges antiques pour y créer une ville coloniale. Elle est d'ailleurs une des plus riches et des mieux conservées que j'ai pue voir durant tout le voyage. 
N'étant pas un grand amoureux des grandes villes, j'ai tant bien que mal essayé de la découvrir tout en me posant des questions très existentielles. 
Avant de passer dans l'Hémisphère Nord, je voulais voir si en tirant la chasse, l'eau s'évacuait bien dans le sens des aiguilles d'une montre comme la tradition le veut dans l'hémisphère Sud... Je me heurte a un problème étrange : dans mon hôtel, aux toilettes du rez-de-chaussée, l'eau part dans un sens alors qu'à l'étage, elle part dans l'autre... Même en me creusant les méninges, je ne trouve pas la solution. Très perturbé par ce phénomène étrange, la réponse me sera apporté par une équatorienne, qui, semble t il, est bien renseignée sur la question. Tout ceci n'est qu'une histoire de mécanisme de chasse d'eau. C'est lors d'évacuation dans un lavabo que cela est visible (j'en parlerais dans mon prochain article du passage de la ligne de l'équateur)... Vous vous dites : "il nous ennuie avec ses histoires de pipi", donc je change de sujet et reviens à Quito, ses innombrables églises, cathédrales, musées, bars, volcans...

Des musées, j'en ai visités... Peintures, sculptures, poteries, œuvres contemporaines, photos, reconstitutions et j'en passe. Mais y'en a bien deux qui m'ont marqués. 
  • Aimant beaucoup l'art contemporain, le Centro de Arte Contemporanio m'a beaucoup plu. Une exposition d'artistes japonais comme Hirose, Takahashi ou Fuki dans des bâtiments magnifiques alternant style moderne et vieilles briques de style toulousaine m'ont fait passer un bon moment. [je reviendrais sur ce lieu]. 
  • Le deuxième musée, plus petit mais bien plus local : museo Amazónico Abya-Yala recèle d'étranges créatures. Certes les animaux empaillés comme l'énorme Condor des Andes de plus de 3m d'envergure, le Boa, l'Anaconda, le paresseux, le fourmilier ou encore les coiffes indiennes avec de magnifiques plumes, les colliers en scarabées, les flèches empoisonnées, les sarbacanes...il y a ici quelque chose difficile à voir pour des personnes sensibles !! Si je vous dis "tradition Shuar" vous voyez ? Peut être pas. Alors je rajoute un indice "ce peuple était aussi appelé JIVARO". Déjà, ça devrait vous éclairer la lumière à un étage dans le cerveau ! Allez, j'y vais franco : ce sont les RÉDUCTEURS DE TÊTES... Wouuuuaaaatchaaa !! J'ai pu voir des têtes réduites et des originales. Je vous cache pas que c'est pas "magnifique". Pour faire bref : ils se battaient, celui qui était mort se faisait couper la tête, il se faisait enlever le crâne par le cou, se faisait extraire les yeux, le vainqueur mettait la tête dans l'eau bouillante, il la sortait, raclait les chairs restantes a l'intérieur, cousait les yeux et la bouche (pour y enfermer l'esprit vengeur), la faisait sécher en y introduisant des pierres chaudes puis la remplissait de sable, coupait les cheveux "en trop" et après une semaine de labeur il la portait fièrement en collier... Je n'ai, a ce jour, croisé aucun Jivaro...

Quito - une capitale culturelle ! Qui dit culture, dit musée, dit exposition, dit inauguration... Dit petits fours et champagne ! Je confirme. La 1ère, à l'Alliance française avec de la sculpture d'Edison Casamin dont j'ai bien aimé les œuvres en acier inoxydable. La 2nde dans le joli centro de Arte Contemporanio sur le thème du Dollar que les artistes dénoncent et critiquent : "Todo x 1 Yorch" avec des performances, vidéos, sculptures... Rappelez vous : l'Équateur n'a pas de monnaie nationale et c'est le Dollar qui régit les flux monétaires ! Il y a par exemple ce pan de mur où sont collées 25.000 pièces de 1 Sucre (dernière monnaie équatorienne) qui représentaient 1 Dollar au moment de la démonétisation. La sensibilité a l'art Contemporain était nécessaire pour passer une bonne soirée. J'ai pu comprendre toute la rage et la haine des artiste de vivre au crochet des States au travers de ces œuvres. La suite se traduit par petits fours et champagne ou plutôt liqueur locale et borracho !! 
Pendant une semaine, toutes les nuits, le bar disco karaoké à coté de la chambre d'hostal nous polluait le sommeil !! 

Règle n'1 quand on prend un hôtel à Quito : scruter le voisinage. 
Donc difficile de se lever à 5h pour aller a la Laguna Quilotoa qui est loin. Explicatif de route : 1h de bus de ville vers le terminal terrestre, 1h30 vers Latacunga, attente de 30', 2h de bus vers Zumbahua où il y a le marché local sans touriste avec vaches moutons poules laine bric broc brac et fruits ! 30' dans l'arrière d'un pickup... Vent dans les cheveux et cheveux dans les yeux ! Une belle lagune dans le cratère d'un volcan, d'un joli bleu vert, entourée de plaines verdoyantes surplombées par des nuages qui fusent a toute vitesse poussés par la force du vent. Je me mets a la dessiner et la complète a l'aquarelle dès mon retour a l'hôtel avec le même plan de route au retour soit 11h de transport pour 9$ ! J'en profite à l'entrée du Cratère pour dire que l'on est étudiant en échange universitaire dans la Faculté de Guayaquil... Ce qui nous fera payer moitié prix... 

Nous quittons Quito aujourd'hui en direction du Nord, a 150kms de la Colombie.
Le prochain article sera consacré à l'enjambement pieds joints de la ligne de l'Equateur et toutes les forces qui y sont régies... IMPRESSIONNANT !!! mais là, mon inspiration est épuisée et je crois que votre capital lecture est également en rupture de stock !

lundi 6 juin 2011

Puertó Lopez... l'art des vacances dans un voyage !






Après les moustiques, ce sont les murènes et les méduses...

Petit retour sur images : je suis en Équateur depuis une semaine avec Damien, avec qui je partage ce périple depuis plus de 3 mois. Les plages de sable blanc, les vagues, les marchés aux poissons nous manquaient !
Alors on a foncé droit sur Puerto Lopez. J'aime autant dire qu'on a été comblé. La déferlante est là, elle vient se fracassait sur ce beau sable, les bateaux ramènent des centaines de kilos de poissons.
Tous les matins, on va faire un tour sur la plage pour voir les énormes requins, requins marteaux, raies, thon, espadons (et ceux dont on ne connait pas le nom) que les pêcheurs ont attrapé dans leurs filets. On en profite pour manger des bols et des bols de "ceviche". Du poisson cru, cuit dans le jus de citron pendant 30 minutes, assaisonné de la meilleure manière, accompagné avec des chips de banane... le tout au milieu de paillotes en bambou, à admirer le va-et-vient des bateaux, sur ce port improvisé qui n'en est même pas un ! Les vautours, mouettes, frégates sont heureux de grignoter ce qu'on leur lance.
Un peu plus loin, on se fait dorer, en essayant de se rafraichir (c'est pas gagné, car l'eau est à 27-28ºc) et les équatoriens me font marrer : ils trouvent qu'il fait trop froid ! Wwwaaaaouuuuuuhhh l'été doit être sacrément cramant.
Mais dans l'eau, les plus belles sont là... Elles sont élégantes, font les belles et cherchent même à "copuler". Elles ont des formes majestueuses et on essaie de s'approcher d'elles tout timidement, car mine de rien, d'aussi belles, on en voit pas si souvent ! D'ailleurs c'était bel et bien la première fois que je les voyais : les BALEINES...
Le jour où on a pris un bateau pour l'Isla La Plata, autrement appelée "Galapagós des pauvres", le tour-operator qu'on a convoité nous a décidemment fait prendre la décision que les "tours organisés", c'est fini, FINI, FINI... Départ à 11h au lieu de 9h30, on fait même pas le détour par le lieux où les baleines sont visibles, sur l'île on est même pas libre de marcher là où on veut : obligés de suivre un sentier, ils nous ont vendu pour 1h de snorkelling et il voulait nous en faire faire qu'1/4 d'heure, car on était en retard sur les horaires... OK, on a pris les moins chers et comme dirait Monsieur Villanove, mon ancien prof d'achats, le maître en la matière : Garbage IN, Garbage OUT. Mais n'aimant pas me faire passer la crème, on va dire que mon côté incisif-offensif s'est réveillé après des mois d'inactivité, glissant par la même occasion au responsable : "De toutes façons, moi je m'en fous, je paie pas le tour, c'est mon entreprise qui s'en charge, je bosse pour la rédaction d'un guide de voyage sur l'Équateur"...
Résultat de la journée : 1h de snorkelling (plongée sous marine avec masque tuba et palmes), la chance de voir 3 baleines, la possibilité de voir les piqueros patas azules, patas verdes, patas rojas : ce sont des oiseaux qui ressemblent à un mélange de canard et de mouette et qui en plus, ont des pattes soit bleu-ciel, soit vertes, soit rouges : ils sont hyper étranges, pas craintifs et en plus, vivent à proximité des frégates : ces oiseaux noirs qui gonflent leur gorge excessivement qui devient rouge écarlate.
Se faisant tellement plaisir, hier on a passé la journée sur la Playa de los Frailes après avoir loué un autre masque de plongée, un tuba et des palmes. Ressemblant à un tétard qui se transforme en grenouille, à qui on a greffé un tuba pour respirer, me voilà à explorer les fonds marins. Le sol est bien souvent rose ou violet, il y a du corail blanc et rouge de partout, le soleil fait osciller les ombres des énormes poissons mais aussi des petits multicolores (bleu, jaune, rouge, vert, violet, noir, blanc, gris, orange) qui vient se refléter sur les étoiles de mer toutes bleues. De jolis crabes se promènent, ils marchent toujours sur le côté et on se demande même comment ils font pour tourner.
ET PUIS, FIN DE L'AVENTURE SNORKELLING : je me sens pousser des nageoires, alors je fonce dans les profondeurs, peut-être 6-7m et me retrouve nez-à-dents avec une murène qui s'approche de moi, gueule entre-ouverte, serpentant dans l'eau... Ne faisant ni une ni deux, je fais un demi tour instantané, nage plus vite qu'Alain Bernard... mais je crois que je suis pas dans ma minute de chance... Ayant échappé à la murène, je passe dans un banc de ... méduses ! Brûlé au dos, à l'épaule... ECHEC lorsque je décide de me frotter là où j'ai mal... J'ai vite compris que les méduses laissaient des filaments urtiquants... C'est ainsi que JeanLuc se brûla la main... Très vite, je sors de ces eaux "dangereuses" (...) !

Du coup, je quitte ces lieux dangereux ! Avec Damien, nous prenons la direction de "je-sais-pas-où", en stop... Triste de quitter Puerto Lopez !

samedi 4 juin 2011

Cuenca - Guayaquil : Bienvenue en Équateur !

Arrivée en Équateur, 8 pays de mon périple. Et ça commence fort...
Notre bus nous laisse à la ville frontière alors qu'il devait être direct pour Cuenca. On comprend pas bien l'entourloupe qu'ils sont en train de nous concocter. Notre bus est bien là, ils nous demandent de charger les sacs dans la soute et de prendre un taxi pour aller au poste de controle qui est à 5 kms de là. Ils sont fous, on va pas payer le taxi alors que le bus passe par là, alors on négocie ça aussi ! J'attache mes affaires avec ma chaine de sac et verrouille toutes les poches (ça serait con et vraiment pas fun de se retrouver dans une prison équatorienne parce qu'on m'a mis quelques produits très peu licites...) !

Le bus nous récupère à la douane, tout se passe bien ! Au lieu d'arriver à 20h, on arrive à 23h30 à Cuenca.
Petit passage par Cuenca, une ville classée Patrimoine Mondiale UNESCO (l'Amérique du Sud en est comblée) pour voir la magnifique Cathédrale et les jolies rues de la ville. On restera qu'une nuit ici, car maintenant, je commence à vraiment m'inquiéter des finances alors on évite de rester trop longtemps sur certains lieux. Cette ville est jolie, c'est la 3ème du pays ! Les gens sont cool mais l'Équateur c'est pas les mêmes prix qu'au Pérou et encore moins qu'en Bolivie.

Pour infos : l'Équateur n'a pas de monnaie à lui depuis plusieurs années... Alors c'est le Dollar, le billet vert américain qui alimente mon portefeuille ! Du coup, les prix et les paiements se font en $, donc je vous cache pas que tout n'est pas donné...

Après un petit repas dans un bouiboui, comme d'habitude, nous voilà parti en direction de Guayaquil !
Cette ville n'est pas la capitale de l'Équateur (qui est Quito) mais c'est la plus grande ville avec plus de 2 millions d'habitants. Son port est le principal du pays bien qu'il soit sur le fleuve. Ici, on sent toute une atmosphère pesante même si sur les lieux touristiques, il y a la surveillance policière très élevée. Pour expliquer cette tension, si je vous dis que 50% de la drogue qui arrive sur le territoire américain passe par ce port, je pense que je n'ai pas besoin de vous faire un schéma... Il n'y a pas que des enfants de coeur dans les parages. D'ailleurs, sur le journal, j'ai appris ce matin que quelqu'un avait été abattu au terminal de bus (qui ressemble à un énorme aéroport). La ville présente cependant des intérêts architecturaux, des projets urbanistes interessantes. Le cimetière fait parti des plus beaux cimetières du Monde avec celui de Florence en Italie. Le Faro qui est perché sur le Cerro Santa Ana, où il avait même un fort pour protéger la ville des nombreuses attaques pirates. Guayaquil, se relevait à peine d'une attaque que déjà une nouvelle prenait forme... En bas de ce vieux quartier qui était très mal fréquenté lors que le port était encore dans la ville, un barrio artistique a vu le jour, fort en couleurs, avec de nombreuses galeries d'art. On y visite le musée d'art contemporain, d'archéologie puis on marche 2.5kms sur le Malecon2000 : projet d'urbanisme pour améliorer le cadre de vie des berges. C'est joli, avec pleins de jardins, d'énormes arbres, des coins tranquilles et de nombreux lieux plutot cool avec à la fin de la balade : une hall de Gustave Eiffel, qui a été fabriqué en Suisse et transporté ici en 1905. Cette promenade est hyper sure : il y a en moyenne un flic tous les 20m... sur 2.5kms, je vous laisse calculer !! La petite touche kitch : devant les bassins à poissons, il y a des distributeurs de paillettes alimentaires pour ces seigneurs à nageoires... 0.25$ !
Petit retour par un marché où je garde mon appareil photo bien caché, mais vu la taille de l'appareil, c'est pas facile ! On finit la balade par le Parque Seminario, où il y a des centaines d'iguanes qui se dorent la pillule devant la jolie cathédrale. Des iguanes de 1 - 1.50m, que les enfants s'amusent à embêter en leur tirant "la fin du corps".
Prochain épisode : Puerto Lopez, ses baleines, la visite de l'ile Galapagos "des pauvres", son marché aux poissons, ses requins, le snorkelling... Tout ça a commencé depuis quelques jours mais je ferais un résumé quand je serais parti d'ici... Si je pars d'ici... C'est tellement tranquille !!

Mais quand je vois l'ambiance de la place du Capitole, lors de la finale du Stade Toulousain, quand je vois que le bouclier de Brennus nous est revenu, quand j'entends Claude Nougaro, eh bien, je vous affirme qu'il me tarde de retrouver cette ambiance !! TOOOOU-LOOOOOU-SAAAAAIN de coeur !