Ici, il est...

samedi 9 juillet 2011

JeanLuc en Colombia ou comment dormir dans un bordel, danser la salsa ou récolter du café...


wax palm - palmeria - valle de Cocora - Salento



Belle Colombie !
Cali, capitale sud américaine de la salsa, nous a invité à venir échanger quelques pas sur les pistes de danse pimentée. Si bon ! Bienvenidos en Cali.

Mais la 1ère expérience avec Cali fut plutôt étrange. Arrivant en début de soirée au terminal terrestre, nous avons de suite cherché un hôtel ou plutôt un hostal. Un homme averti en vaut deux, ca tombe bien, nous voyageons en binôme : nous savions que les prix colombiens étaient élevés. Quand on nous a annoncé 15€ chacun pour une nuit, on a doublé nos efforts pour trouver moins cher. Résultat : on nous propose 15.000 pesos pour deux soit 3.5€ chacun. 4x moins cher c'est pas négligeable. Mais c'est la que nos doutes apparaissent : il est 19h lorsque la proprio nous demande d'attendre 15 minutes que la chambre se libère ! Curieux a cette heure ci... On se pose sur le palier en jouant aux echecs comme a tous nos moments libres. Bien que Dam me mange ma dame, c'est un va-et-vient de dames qui ne cesse. Pas n'importe lesquelles, on comprend vite qu'il s'agit des dames de joie ! C'est avec le sourire de la curiosité que j'annonce a Damien qu'on va dormir dans un bordel colombien. Inutile de préciser qu'on avait qu'un lit pour nous deux, qu'il n'y avait pas de fenêtre dans notre chambre miteuse. Je ne veux pas savoir a quoi et comment il a pu servir auparavant mais on a le luxe d'avoir un ventilateur de compétition. Son doux son de terreur nous camouflera les autres bruits de l'hôtel ! Bienvenidos en Cali.

Le lendemain, c'est heureux que nous retrouvons la maison de Leonardo, notre hôte CouchSurfing. Certes peu facile avec son adresse 46#-25-27 que l'on cherche sous une pluie battante. Mais il sait comment nous réchauffer le cœur : on retrouve d'autres couchsurfeurs au TinTinDeo, le paradis de la Salsa avec les très très jolies caleñas. Parmi elles, une CS prof de salsa, Marika et Rosa avec qui j'essaie de camoufler ma honte de danser au milieu de ceux qui ont grandi avec ce rythme dans la peau. Dans cette salsatheque, on s'y régale, tant l'ambiance est chaleureuse, tant les danseurs/euses dansent a la perfection et tant les colombiennes sont magnifiques. Je vous promets, c'est pas un mythe, je peux pas le cacher.
Bienvenidos en Cali.

Dans la journée, on a aussi visité le musée d'art Contemporain d'architecture, le musée de l'or, le centre culturel. On a passé des heures a jouer dans une salle d'échecs où les petits papis viennent parier et jouer à la vitesse de l'éclair... On s'y frotterait bien mais on s'y piquerait trop ! Nous avons aussi pris le meilleur taxi d'Amerique du Sud, le fameux film francais peut remballer ses effets spéciaux : Taxi III n'arrive meme pas a la cheville de ce fou du volant avec qui j'aurais pu passer des heures a sillonner la ville tellement sa conduite envahissait mon corps d'adrénaline mais tout en étant fluide, lucide et efficace. 

C'est le pan de bono qui a fait renaitre en moi le bon gout du pain et du fromage francais qui me manquent au point que j'en ai oublié la saveur. Papa, stp, quand je rentre, demande à tonton Gilles d'envoyer du Cabécou de Rocamadour avec du bon vrai pain...

De là, direction Armenia pour enchainer direct avec Salento !! Petit village chaleureux où nous trouvons refuge chez une petite Mamie antipathique pour seulement 2€ ! Moins cher qu'un bordel : on devient des as de la négociation. De là, on part visiter la vallée de Cocora, le seul lieu au Monde où il existe une sorte de palmiers qui atteignent 60-80m de hauteur ! La région est très belle, verdoyantes comme la Suisse, les collines cachent de nombreux militaires... On se sent en sécurité au milieu de ces mitraillettes, lance-grenades, mortiers, fusils d'assaut... Bienvenidos en Colombia.



grains de café sur le caféier


grains de café dénudés de leur 1ere peau
avant d'etre toastés


On visite une finca, exploitation de bananes, de café et de bambous. Je découvre des caféiers pour la 1ère fois, je sais faire la différence entre l'arabica qui est rouge a maturité et le colombia, jaune au même stade. Après avoir enlevé la 1ère peau, on le sèche sous serre puis les grains sont chauffés au feu, ce qui rend cette couleur noire et cette odeur qui me plait tant. Puis nous l'avons moulu dans un petit moulin manuel et voilà qu'on nous sert deux excellents caffè avec du bon sucre de canne traditionnel.
D'autres cafés, nous en avons dégustés chez Jésus Martin, des expresso si bons qu'on apprécie comme on pourrait savourer un succulent Cognac d'âge égal au mien.
Bienvenidos en Colombia.


Finca Don Elias


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