Ici, il est...

dimanche 19 juin 2011

Otavalo - 1ère partie *passer du coq à l'âne*

Otavalo - 1ère partie. 
Et ouais... Notre passage a Otavalo ne se résume pas au simple passage comme tous les touristes qui viennent pour voir le plus grand marché d'Amerique du sud (3x que je suis dans le plus grand marché d'AmSud, dans 3 pays différents mais ca, je l'ai déjà dit dans un article précédent).
Donc au programme : 
- rando
- confection d'instruments andins
- LE marché
- combats de coqs
- rando
- gastronomie
- rando
- Ibarra
- rando
- féria, plus localement appelée "fête de l'inti Raymi" pour célébrer le dieu Soleil et le passage en été... 3 jours de danses, buveries qui finissent tous les ans par des morts : sur la place publique, les communautés s'affrontent avec des pierres, des câbles et des bagarres qui s'arrêtent quand il y a trop de dégâts humains... Juste pour vous rassurer : les touristes comme nous sont invités a danser et a boire mais interdit d'aller au centre de la place de Los Ponchos... 
- attente !

C'est un peu le bordel dans ma tête pour arriver a expliquer tout ca, alors je vais tenter de faire simple.

En nous promenant pour aller a Peguche pour voir la jolie cascade, nous avons rencontré une famille de musicien andin : Ñanda Mañachi. Ils confectionnent leurs propres instruments. Sur un coup de bluf' et un peu de timidité (ils sont très connus et ils ont quand meme fait des tournées en France, Asie, USA... enfin presque partout), je demande s'ils peuvent m'apprendre a faire, ne serait ce qu'une flute de pan. Le chef du groupe, le père fondateur me regarde en souriant et me dit : viens demain dans l'aprem...
Heureux, je rentre a Otavalo pour acheter de la farine, des œufs, du lait... En bon francais, vous avez bien compris que ce sont des crêpes que je vais leur confectionner en échange de l'apprentissage de leur art musical.
Je leur apporte une grosse assiette de crêpes (merci a Damien en vrai breton qui m'a bien aidé pour une recette du feu de Dieu). Aussitôt donnée, aussitôt vidée... J'ai meme pas eu le temps de finir ma flute de pan que les femmes de la maison me demandaient la recette. Un excellent échange, car aujourd'hui, je suis capable de faire cet instrument qui fait vibrer les rues, les enceintes, les maisons des Andes. Par contre quand c'est moi qui en joue... c'est autre chose. La musique, c'est pas de famille... Mes sœurs peuvent affirmer et je lance meme un appel a témoins. Enfin voilà, je sais que je suis accueilli a bras ouverts chez eux, d'autant plus si j'amène le 4h... Affaire a suivre !!!

 
marché aux bestiaux - bovins

 LE marché du Samedi... Otavalo rime avec étalages et foire aux animaux. En Equateur, tout le monde nous en parlait, maintenant, on y est !! Et on l'a vu...
Mon père aurait été le plus heureux : a 6h commence le marché aux bestiaux. Alors avec un œil de débutant, j'essaie de voir les vaches qui ont une large bouche (hop hop hop, commentaires censurés, y'a des enfants qui lisent ce blog). Il y a vraiment de tout. De magnifiques taureaux énormes tenus en laisse par des gamins de 6 ans, des cochons encordés par une Mamie de 90 ans, des vaches atrocement maigres au point que Brigitte Bardot serait affolée de voir les éleveurs les faire descendre du plancher d'un camion à 1.50m de haut avec une réception en cabriole... Bref, on voit aussi de jolies poules, pintades, de gros cochons d'inde et toutes sortes d'animaux comme des ânes, des chevaux... Avec entre autres des coqs de combat...qui seront entrainés pour aller se défier dans la Galleria... Le Colisée de ces gladiateurs implantés d'éperons en fer, acérés et limés pour venir a bout de leur adversaire après 10 minutes et 12 secondes d'affrontements (bien souvent, moins)...

 
La vache la plus maigre d'Amérique du Sud
 
Galleria de Otavalo

Pelea de Gallos : les tournois de coqs ! Depuis la Bolivie donc depuis 3 mois, on nous demande si on a vu les combats de coqs. La réponse était toujours négative, on a décidé d'aller voir le sport national, la tradition locale ! OK, j'en vois deja certains qui vont venir faire la morale mais c'est tout comme une corrida, c'est un débat sans fin. Otavalo vit de la tradition et j'épargne les détails de ce qu'on peut y voir, c'est pas toujours très beau. Si ca vous intéresse, on en parlera a mon retour.
Un peu moins sanglant, le reste du marché où des fruits et legumes venus de tout l'Équateur se mélangent au milieu des pierres précieuses, chaussures, habits, viandes, artisanat, chapeliers, couturiers, vendeurs de poudre de perlimpinpin, laines, pharmacie... Et j'en passe. Un marché dans toutes les rues de la ville... Gigantesque. On y mange pour peu. 1 banane coute 0.01€ (et encore, je fais pas très local).
C'est ici qu'on mange le meilleur petit déjeuner de l'Amerique du Sud : pour 2 dollars, on a :
- 2 œufs au plat
- 1 jus de fruit naturel pressé devant vous
- du pain avec du fromage
- un caffè au lait
- un seco de pollo (riz patate féculents poulet bananes frites)...


le meilleur petit-déjeuner d'Amérique du Sud
Et là, ce matin on est allé à Ibarra pour prendre l'Autoferro (Ferrocarril) qui est un bus, posé sur des rails avec un essieu de train... Tu peux monter sur le toit et tout... Levé à 6h, arrivé à 7h à Ibarra... On apprend que le train est en réparation jusau'en août... Retour à la "maison" Otavalo... LOSER !

1 commentaire:

  1. Ouaou!!avec un petit déj comme ça je retourne au lit toute la matinée pour digérer!!!!
    Allez entraine toi à la flûte de pan tu vas libérer la famille de son absence de talent...Tant que t'y es tu peux faire pareil avec l'anglais.......
    Ciao à plus

    RépondreSupprimer